Le vainqueur du dernier Vendée Globe est venu passer quelques heures en Charente, ce vendredi, pour y rencontrer des admirateurs. Après un déjeuner au collège de Saint-Michel, dans la banlieue d'Angoulême, il a assisté à la projection d'un film qui retraçait son aventure autour du monde.
Souvenirs, souvenirs... En se rendant sur le plan d'eau de Saint-Yrieix, François Gabart s'est rappelé que c'est là qu'il avait tiré ses premiers bords sur l'eau, à la barre d'un petit voilier en bois construit avec l'aide de son père sur le tapis de la salle à manger familiale.Sur place, il a assisté à la projection d'un documentaire qui retraçait sa navigation autour du globe grâce aux caméras embarquées sur son bateau. Excellent témoignage à la première personne où l'on découvre des dizaines de séquences inédites, jamais diffusées pendant la course. Son équipe de communication de Macif lui avait demandé de n'envoyer que des images positives, où il apparaissait toujours rasé de près, en très bonne forme et où les petits incidents qu'il vivait n'étaient jamais évoqués.
Dans le film qui retrace sa véritable course, on comprend au contraire à quel point François Gabart a été éprouvé par le mauvais temps, à quel point les doutes et la solitude ont pu le déstabiliser. Le jeune homme un peu trop lisse se livre tel qu'il est sur ses images en s'exposant. Sa démarche nous touche de plein fouet. Gabart retrouve alors une belle humanité, comme l'ont constaté Patricia Perin et Cécile Landais.