Les policiers expriment leur ras-le-bol de la "haine anti-flic"

Les policiers ont  manifesté ce mercredi partout en France pour dénoncer la "haine anti-flics" en marge de la mobilisation contre la loi travail. Des rassemblements ont eu lieu à la mi-journée à La Rochelle, Niort et Angoulême.

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Le syndicat Alliance-Police avaient convié les policiers à des rassemblements statiques dans une soixantaine de villes pour dénoncer ce qu'ils appellent "la haine anti-flic" qui a conduit à de graves affrontements lors des récentes manifestations. Des conditions de travail difficiles et jugées dangereuses par les policiers alors qu'ils sont très sollicités dans le cadre de la lutte anti-terrorriste.
"On observe une haine qui monte contre la police. Après les attentats, les policiers sont toujours mobilisés et en marge des manifestations qui sont de plus en plus fréquentes, les policiers commencent à être très fatigués" observe Sébastien Seguin du syndicat Alliance-Police de Charente. Il ajoute qu'en se rassemblant aujourd'hui à Angoulême, les policiers de Charente voulaient "apporter leur soutien à leurs collègues blessés lors des manifestations".
France 3 Poitou-Charentes

Le plus important des rassemblements a réuni à la mi-journée plusieurs centaines de participants sur la très symbolique place de la République à Paris où se rassemble chaque soir le mouvement citoyen Nuit debout. En marge de cette manifestation, une voiture de police dans laquelle circulaient deux agents a été incendiée vers midi et demi par des manifestants, lors d'un rassemblement contre les violences policières interdit par la préfecture.

Selon les autorités, plus de 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés depuis le début des manifestations contre la loi El Khomri il y a plus de deux mois.


Le soutien du gouvernement aux policiers

Le gouvernement a ostensiblement affiché sa solidarité avec les policiers. François Hollande leur apporté mercredi en Conseil des ministres un "soutien très clair", "dans un contexte difficile". "S'en prendre à eux, c'est s'attaquer à nous tous", a tweeté Manuel Valls.


Applaudie au lendemain des attentats, la police jouit toujours d'une "image exceptionnelle" avec 82% des Français qui en ont une bonne opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien.
Mais les slogans hostiles aux policiers font florès dans les manifestations et des violences policières sont régulièrement dénoncées. Les forces de l'ordre ont notamment été mises en cause après qu'un jeune homme a perdu l'usage d'un oeil, fin avril à Rennes, et une trentaine d'enquêtes de la "police des polices" (IGPN) ont été ouvertes.



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