Le procureur de la République d'Angoulême a indiqué aujourd'hui que quatre personnes avaient été interpellées et incarcérées après le meurtre à Cognac d'un homme de 43 ans, auparavant cruellement torturé . Un corps retrouvé en Charente-Maritime est en cours d'identification.
L'enquête qui mobilise de nombreux enquêteurs du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Limoges est en cours sous l'autorité du parquet d'Angoulême et prendra encore plusieurs jours avant que le scénario des sévices et du meurtre d'un homme de 43 ans dans un appartement du Vieux Cognac ne soit élucidé.
Policiers et magistrats confient aujourd'hui qu'il s'agit d'une affaire d'une violence inhabituelle.
Tout commence avec une photo reçue la semaine dernière par le commissariat de Cognac et évoquant un homicide, des sévices sexuels et des actes de torture dans un appartement du centre de Cognac. Les faits se seraient déroulés entre le 10 et le 11 avril dernier.
Une autopsie en cours
A la suite de l'enquête, quatre personnes ont été placés en garde à vue et écrouées. Une femme et un homme, originaires de Cognac âgés de 35 et 38 ans sont mis en examen pour "meurtre et actes de torture et de barbarie" et un autre couple, âgés d'une quarantaine d'années, est poursuivi pour "non-dénonciation de crime".Un corps a été retrouvé vendredi dernier près de Matha en Charente-Maritime. Il s'agit d'un homme âgé d'une trentaine d'années et originaire de La Rochelle. Une autopsie est en cours pour déterminer avec exactitude s'il s'agit de la victime et mieux comprendre le scénario des sévices qui lui ont été infligés.
Le procureur n'a donné aucune information sur un mobile, qui pourrait être lié à une "aventure sentimentale", a-t-il dit sans plus de précisions.
Il n'a donné aucune information évoquant un guet-apens via les réseaux sociaux comme cela avait été avancé dans la presse locale. Il n'a non plus ni infirmé ni confirmé la diffusion de photos et de films des sévices.
Les quatre personnes, qui se connaissaient avant les faits, ne sont pas des marginaux et sont toutes connues des services de police pour des faits de petite délinquance, actes de violences et délits routiers.
Plus d'informations avec le reportage de Fabrice Bidault, Bruno Pillet, Christophe Guinot et Nicolas Colombeau :