Les mesures de confinement ne permettent pas encore de mesurer avec précision l’impact sur la faune et la flore sauvage. Mais quand l’homme se cache, la nature semble reprendre ses droits.
 

C’est l’un des effets du confinement : quand l’homme est contraint de faire une pause, la nature réinvestit les espaces habituellement surexploités par l’activité humaine. Les animaux ont quartier libre.  
En dépit des conséquences sanitaires dramatiques, ce répit peut être bénéfique.
 



À commencer par les espèces qui nichent sur le littoral. Comme dans la réserve du Banc d’Arguin, en Gironde, où habituellement, la cohabitation entre les dizaines de milliers de visiteurs et les 30 000 oiseaux qui y ont élu domicile nécessite une surveillance de tous les instants.
 
Depuis le début du confinement, les volatiles y sont les rois du monde. L’absence des touristes devrait leur permettre de mener à bien leur reproduction.

L'huîtrier-pie, par exemple, dont les échecs de reproduction sont avérés, à cause du dérangement provoqué par l’homme, va probablement profiter de cette nouvelle donne. 

Ou bien encore le Gravelot à collier interrompu qui fait escale sur le cordon dunaire.

Lui va nicher à côté d’une petite plante, l’oya, une graminée des dunes, et s’alimente dans la laisse de mer, une sorte de garde-manger composé de résidus de végétaux, des algues et herbes marines. 

C'est l’espoir de Mathieu Sannier, chargé de mission Biodiversité à la LPO : 

Tous les endroits touristiques désertés par l’homme vont pourvoir être colonisés par les oiseaux.
 

Les risques du jardinage

Mais ce confinement peut aussi avoir des conséquences inattendues et pas forcément positives.

C’est pour beaucoup, l’occasion de s’occuper à nouveau de son jardin. Mais tondre le gazon, ou tailler les végétaux ne sont pas forcément de bonnes idées.

Et Mathieu Sannier de préciser : « Je le vois chez moi, j’ai beaucoup de voisins qui passent leur temps avec la tondeuse, le taille-haie. C’est encore plus souvent en ce moment et cela entraîne la destruction des couvées en pleine reproduction »

Un jardin trop propre, trop bien entretenu, peut aussi avoir des effets négatifs sur les insectes. " Les pelouses rases sans aucune fleur, c’est vraiment dommageable par exemple pour une grande quantité d’espèces d’abeilles "

Le confinement, c'est aussi l'occasion de prendre son temps. Vous pouvez croiser des tas de pensionnaires de votre jardin s'il est sain et si vous êtes patients, comme le hérisson !
 
Pour le moment, les associations environnementales ne peuvent tirer aucun bilan précis de ces quelques semaines de confinement. La ligue de protection des oiseaux espère bien en savoir plus grâce à une expérience de science participative.

Ecoutez et observez la nature


Depuis son lancement le 16 mars dernier, l'opération "Confinés mais aux aguets" rencontre un grand succès.
Il s’agit d’un programme d’observation du jardin " pour observer ou écouter la nature de proximité, apprendre à mieux la connaître, en parler et même la protéger"  souligne l’association sur son site internet.
 
 
Le défi consiste à observer pendant dix minutes tous les jours, par votre fenêtre, votre balcon ou depuis votre jardin, les oiseaux qui viennent s’y loger. 
Les participants doivent ensuite enregistrer leurs observations sur un site dédié. 

Ça va nous apporter beaucoup d’informations, sur le comportement des volatiles dans nos jardins aménagées de voir comment ça se passe de les recenser.

 



 
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