Le SML, syndicat de médecins généralistes et spécialistes, appelle ses représentants départementaux à voter contre la signature de la nouvelle convention tarifaire lors de leur assemblée générale le 25 août.
Si le syndicat de médecins FMF a annoncé qu'il signerait la nouvelle convention tarifaire qui prévoit notamment une revalorisation de la consultation à 25 euros chez le médecin généraliste, le SML est d'un avis différent et appelle à voter contre.Le 27 juillet, un protocole d'accord avait été signé par deux syndicats sur cinq - MG France (généralistes) et Le Bloc (chirurgiens). Une troisième signature était indispensable pour valider le texte. Visiblement, cette condition ne pourra pas être remplie.
Cette convention négociée par les syndicats avec l'Assurance maladie "n'inscrit pas l'exercice de la médecine libérale dans une dynamique positive. Elle laisse au bord de la route de nombreux médecins, en particulier ceux exerçant en secteur 2 (honoraires libres)", estime le président du SML, Éric Henry. Il appelle donc les quelque 130 représentants départementaux de son syndicat, qui se réuniront le 25 août en assemblée générale à Paris, à se prononcer contre la signature de la nouvelle convention qui fixe les honoraires des médecins et régit leurs relations avec l'Assurance maladie pendant cinq ans.
Le SML ainsi que la CSMF et la FMF (spécialistes et généralistes) avaient indiqué qu'ils rendraient leur décision après avoir consulté leurs instances ou leurs bases soit le 21 août pour la FMF et le 25 août pour la CSMF. Faute d'un nombre suffisant d'accords le 26 août, date limite pour signer, un règlement arbitral interviendra.
Le SML justifie sa position en expliquant que le texte "fait preuve de dédain face à une profession dont l'exercice est déjà entravé par l'application de la loi de santé".
La nouvelle convention prévoit notamment la revalorisation de la consultation chez le généraliste à 25 euros, une hiérarchisation des consultations selon leur complexité avec des actes à 25, 30, 46 et 60 euros ou encore une aide de 50.000 euros pour l'installation dans les déserts médicaux. Des mesures qui au total coûteraient près de 960 millions d'euros à l'Assurance maladie.