Conséquences du scandale Volkswagen, des tests de pollution renforcés pourraient être entrepris lors des contrôles techniques à partir de 2019. Quinze établissements en France les expérimenteront à partir de ce jeudi.
A partir de ce jeudi, une quinzaine de centres de contrôle technique en France expérimenteront de nouvelles mesures des émissions polluantes des voitures particulières.
Ce dispositif, plus précis que le précédent et décidé juste avant le scandale Volkswagen des moteurs diesel truqués, est appelé à être généralisé en 2019.
Là où la règle en vigueur pour les moteurs diesel se limite à la seule opacité des fumées rejetées, les gaz polluants sont ici passés au peigne fin : monoxyde de carbone, dioxyde de carbone, oxygène, oxydes d'azote et hydrocarbures imbrûlés sont mesurés par ordinateur. Pour les véhicules essence aussi, le contrôle habituel est complété par une mesure des émissions d'oxyde d'azote et de particules fines.
Un possible impact sur le prix à terme
"Cela va améliorer considérablement la mesure de la pollution lors du contrôle technique", explique Nicolas Bouvier, le directeur de Dekra Automotive, dont le réseau regroupe un quart des 6.200 centres agréés français.Pour les automobilistes qui feront contrôler leurs véhicules durant cette période, il n'en coûtera pas plus cher et aucune contre-visite n'est à redouter pour ces nouveaux critères.
A terme, en revanche, "il est possible que ça ait un impact sur le prix" du contrôle technique, estime M. Bouvier, soulignant le coût des nouveaux appareils de mesure - environ 5.000 euros pièce - et la durée de ce test supplémentaire - de l'ordre de 5 minutes par véhicule.
"Une première européenne"
Ce renforcement du contrôle des émissions polluantes a été imposé par la loi de transition énergétique, publiée en août 2015 soit un mois avant les premières révélations sur les moteurs diesel truqués du groupe Volkswagen.Un décret paru en juin a précisé que la mesure plus précise des émissions deviendrait obligatoire le 1er janvier 2019. "Ce sera une première européenne", se félicitait la semaine dernière la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, dans un communiqué.