Le petit village corrézien prépare une campagne de collecte de matériel médical à destination de l’Ukraine. Un élan de solidarité initié par Olga, une Ukrainienne installée à Saint-Martial-Entraygues depuis novembre.
3 000 km séparent Olga de sa famille. Une distance qui n’a jamais paru aussi difficile à surmonter. Pendue à son téléphone, la jeune Ukrainienne installée depuis peu à Saint-Martial-Entraygues (19), tente de garder le lien avec ses proches bloqués à Tcherkassy, au sud de Kiev.
Son père est urgentiste, il ne peut pas quitter le pays. Il s’occupe de sa grand-mère et espère l’ouverture prochaine d’un corridor humanitaire.
On a stoppé les opérations médicales pour se focaliser sur les urgences. On a peur qu’il y ait plus de gens à soigner et que la situation nous échappe. L’hôpital garde le stock de médicaments pour les blessés, mais entre collègues, on reste solidaires.
Valery Stuga, médecin urgentiste
En attendant, Olga s’active. Dans le petit village de Saint-Martial-Entraygues (19) où elle habite depuis novembre, cette jeune femme de 33 ans fait appel à l’esprit de solidarité. Grâce à l’appui du maire, Jean-Pierre Lechat, une collecte de dons s’est mise en place dès aujourd’hui dans la pharmacie de la commune. "Comme vous l’avez vu, il y a une colombe et un ginkgo biloba à l’entrée du village. La commune est très impactée par le mot « paix »" confie l’élu.
Avec Olga, il coordonne toute cette opération. Le but principal est de collecter du matériel médical. "Des compresses, des bandages, des kits de suture. Tout le matériel de première nécessité en période de guerre" précise Caroline Case, pharmacienne à Argentat, la ville voisine. Mais les autres dons sont aussi les bienvenus.
Toutes les collectes devraient être stockées à Argentat, puis acheminées à Bordeaux avant d’être enfin expédiées vers l'Ukraine.