Tristesse infinie pour les obsèques de Valentin Francy ce mercredi 15 mars à Brive-La-Gaillarde. 300 personnes ont fait le déplacement. Le jeune étudiant a été retrouvé tué de 18 coups de couteaux à son domicile parisien.
Il y a quelques jours, le père de Valentin a fait parvenir ce message à la rédaction de France 3 Limousin : 'Il faut que ce qui s’est passé soit relayé, et que notre désarroi incommensurable serve à ce que ces personnes déséquilibrées soient détectées, suivies, et internées ou incarcérées pour protéger notre société".
L’homme qui est soupçonné d’avoir assassiné Valentin Francy serait un déséquilibré. Sa garde à vue n’a pu être menée jusqu’à son terme. De source judiciaire, il a été interné en hôpital psychiatrique. Une information judiciaire a cependant été ouverte pour assassinat.
Dernier hommage
Ce mercredi 15 mars, Fabien, le père de Valentin serrait fort la photo de son fils sur son cœur. Toute la famille de la victime de ce drame était unie dans la douleur : la maman de valentin et son frère Romain. Benoit, son oncle, a confessé : "Je suis comme tout le monde, je n’ai pas les mots. C’était un enfant brillant, qui aimait être utile aux autres."
Le jeune homme, qui rêvait de devenir journaliste, suivait des études d’histoire dans une université parisienne. Une quinzaine de ses camarades de faculté a fait le déplacement en bus pour assister à ses obsèques :"Il ne laissait jamais quelqu’un tout seul. Il était d’une énorme bonté. Il donnait tout pour les autres. Il était important pour nous d’être là pour lui dire qu’il nous a marqués et qu’on ne l’oubliera pas ".
Il y a un contraste entre ce qu’il était et la violence de sa mort. C’est ce qui est le plus dur à accepter. On a maintenant besoin de comprendre pourquoi cet homme nous a arraché Valentin.
Lucile Galliot, étudiante en sciences politique à Paris 8
Servir son prochain
Valentin avait deux passions : l’Histoire, et servir les autres. Ce jeune homme solaire a été bénévole aux restaurants du Cœur. Ces derniers temps, il s’était engagé dans une association recherchant les familles des SDF décédés en région parisienne.
Il était aussi porte-drapeau au Souvenir Français. Serge Barcellini, président de l’association mémorielle, était présent ce mercredi aux obsèques : "Il a été assassiné par un homme qui n’aurait jamais dû être en liberté. C’est symptomatique de la crise de la psychiatrie en France. Le Souvenir Français s’engage à porter la mémoire de Valentin et exige une refonte de la politique médicale de notre pays pour que sa trop courte vie serve à quelque chose".
Frédéric Soulier, maire de Brive, ainsi que le sous-préfet de la Ville, étaient également présents.