À la demande des salariés, l’intersyndicale de l’entreprise Photonis de Brive, leader mondial de la vision nocturne, a appelé ce jeudi 13 octobre à un débrayage. Revendication : le versement d’une prime de pouvoir d’achat de 3 000€. Le mouvement est prolongé jusqu'au lundi 17 octobre.
Près de 150 salariés de Photonis à Brive (19) ont participé, dans la matinée de ce jeudi 13 octobre, à un débrayage que les personnels avaient demandé à l’intersyndicale (CGT, FO, CFTC) d’organiser.
Une action afin de pouvoir bénéficier d’une prime de pouvoir d’achat, d’au minimum 3 000€, pour l’année 2022.
L’entreprise, leader mondial des systèmes de visions nocturnes, qui a été rachetée par un fonds d’investissement français en 2021, a connu d’excellents résultats ces derniers mois.
Et les perspectives sont encore meilleures, d’autant que son carnet de commandes est déjà plein jusqu’en 2025.
Pour Michelle Geneste, secrétaire du comité d'entreprise de Photonis, et membre de l’intersyndicale, "les salariés ne demandent qu’un juste retour de leur travail. On comprend que les actionnaires rachètent une entreprise pour faire des bénéfices, mais les salariés ont quand même droit à une petite part du gâteau. Et là, on n’a même pas des miettes, on a rien !".
L’exaspération monte à Photonis depuis le mois de mai dernier.
La direction, elle, s’en tient à l’augmentation générale accordée, et parle des futures négociations salariales de 2023.
Mais les syndicats veulent une compensation pour 2022, "déconnectée" de ces futures négociations.
L’action est appelée à se renouveler chaque jeudi, ou tout autre jour si la direction modifiait le rythme de travail.
Photonis emploie 450 personnes à Brive.
Ce vendredi 14 octobre, les syndicats ont informé les médias qu'ils prolongeaient le mouvement jusqu'au lundi 17 octobre.