Elevage à Brive : un festival d’inquiétudes

Le festival de l'élevage se déroulait ce week-end à Brive. Un moment de découverte pour les visiteurs, mais pour les professionnels de la filière, c’était aussi une occasion de faire le point sur la situation économique d’un secteur mis à mal par la sécheresse et la hausse des prix.

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En plein centre-ville de Brive, les bovins défilent fièrement sous les yeux des juges. Les visiteurs peuvent découvrir la crème de l’élevage dans le département.

Mais au milieu de cette effervescence, les éleveurs ne cachent pas leur inquiétude face aux difficultés que rencontre le secteur, notamment avec le changement climatique.

Elodie Val, éleveuse à Condat-sur-Ganaveix, témoigne : "Si on doit fourrager du 15 août au 15 mars, l’hiver va être long... On espère un automne pluvieux, on essaye de garder le moral. Après, on va essayer de vendre les broutards plus tôt parce que l’aliment a augmenté aussi, et on va essayer de faire face." 

Augmentation des prix 

A cela s’ajoute l’augmentation des prix qui touche tout particulièrement les agriculteurs. Certains éleveurs parlent d’une hausse de 40% de leurs coûts de production, comme Sandrine Bordes, éleveuse à Condat-sur-Ganaveix : "On a des charges qui ont augmenté mais par contre le prix de nos bêtes n’a pas augmenté, et ça depuis beaucoup d’années".

Le broutard, plus rentable

Produit d’excellence de la race limousine, le veau sous la mère serait particulièrement touché par l’inflation, notamment avec le prix de la poudre de lait. De plus en plus d’éleveurs se tournent vers le broutard, plus rentable.

Benjamin Chambaudie, éleveur de veau sous la mère à Pandrignes, explique : "Sur l’année 2022, on va avoir entre 30 et 40% de baisse de production de veau sous la mère. Si la poudre de lait ne baisse pas ou si le prix de la viande n’augmente pas, dans les années à venir ça va être compliqué."

Baisse de la production

Selon les éleveurs, pour que le veau sous la mère redevienne viable, il faudrait une augmentation d’un euro et demi par kilo de viande. Ils comptent sur la baisse de la production pour provoquer une hausse des prix. Reste à savoir si le consommateur pourra suivre.

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