EN IMAGES. Et si vous faisiez une promenade en montgolfière cet été ? On a testé pour vous

L'été, avec une météo plus favorable, les pilotes de montgolfières multiplient les sorties. Les vols dans ces engins sont une opportunité unique de voyager en groupe, à plusieurs mètres dans une nacelle, dans l'azur, au gré du vent. Nous avons testé un de ces vols, et avons embarqué dans le ciel corrézien avec un jeune aérostier.

Nous avions rendez-vous très tôt le matin, à Curemonte. Il nous a fallu nous équiper de chaussures imperméables pour affronter la rosée du matin, et d'un couvre-chef pour se protéger du soleil en altitude, une fois installé dans le grand panier.

Préparation du matériel

Une montgolfière est composée de différentes parties dont la nacelle, cet habitacle destiné à accueillir les passagers. "L'osier est une matière utilisée depuis des années et des années, pour la simple et bonne raison que ça absorbe les chocs", explique Maël Gourinel, 19 ans, pilote de l'un des engins. En effet, les autres matières ont toutes un défaut, par exemple l'acier se déforme ou le plastique se casse.

En ce qui concerne le ballon, il faut d'abord le gonfler, puis le chauffer. Ce matin-là, sur le pré, la préparation des trois ballons a nécessité trente minutes de mise en place. Les pilotes donnent les dernières instructions et le ciel est à nous.

Voyage avec un jeune pilote

Pour notre vol, c'est Maël Gourinel, le plus jeune pilote de montgolfière de France qui prend les commandes. Sa première ascension s'est déroulée alors qu'il avait seulement deux ans et demi, dans la montgolfière de son père. Depuis, il a fait de cette passion un métier : il est devenu pilote professionnel, il y a deux ans. Voler, c'est s'amuser à passer d'un courant d'air à un autre.

"On fait comme on peut. Je n'ai pas de volant pour aller à droite où pour aller à gauche. On fait ce qu'on appelle une montée initiale, c'est-à-dire qu'on fait une petite montée avec un taux de montée assez bas pour qu'on puisse ressentir toutes les couches de vents, explique le jeune pilote. Une fois qu'on a ressenti toutes ces couches de vent, on les garde dans un coin de nos têtes et on se dit 'quand j'arrive au ras de maison, je pars à gauche, quand je suis à peu près à 150 mètres, je pars à droite'."

Dans le ciel, un moment magique

Nous traversons le territoire et passons même au-dessus de la commune de Branceilles qui rassemble toutes les vignes du coin. "Il y en a des mythiques du type les Mille et une Pierres, ou Pierro. On a un sol qui est calcaire, très différent sur sol qu'on peut retrouver dans le reste du bassin", détaille-t-il.

Ce matin-là, nous sommes montés à 720 mètres, mais nous sommes aussi redescendus, au ras des toits. Les engins ne passent pas inaperçus. De notre hauteur, les habitants sont bien visibles. "Bonjour ! ", salue joyeusement Maël Gourinel d'un signe de main à un père et son fils, intrigués par ces énormes ballons.

La magie opère, le temps suspend vraiment son vol, les paysages défilent. Le pilote peut même faire pivoter son aérostat à l'aide de différentes ficelles suspendues au ballon : "Si je choppe cette corde, en la tirant, le ballon pivote sur lui-même. Ça ne change en rien la direction du ballon, décrit-il. Par contre, ça nous permet de toujours montrer un grand côté sur la face d'atterrissage, ou tout simplement de montrer aux passagers de devant un petit derrière, et les passagers de derrière, un petit peu devant".

Retour sur le sol et récompense

Maël Gourinel avait prévenu, dans un vol, il y a trois phases : la préparation, la jubilation, c'est-à-dire le vol et l'atterrissage : "Je regarde toutes les petites couches de vents que j'ai, pour me diriger à l'endroit où j'ai envie du moins, où j'essaye d'aller", raconte-t-il.

Notre atterrissage s'est bien déroulé, mais a été un peu compliqué : "Il y a eu très peu de vents à l'atterrissage, avec un petit peu de vents qui allaient à gauche et à droite, donc on monte, il faut se débrouiller, il faut zigzaguer. On descend, on trouve la petite couche de vent qui nous plaît. Quand on la trouve, on descend et on y est", résume le pilote de la montgolfière.

Une fois les pieds sur la terre ferme, il nous a fallu déplier et ranger pour mériter le brevet d'aérostier. Un ballon dans l'air, c'est léger, mais au sol, ça pèse son poids.

Pour récompenser les passagers de leur courage et de leur sang-froid, nous avons reçu notre diplôme et nous avons terminé par une coupe de champagne pour les adultes. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, il faut donc boire avec modération.