Grève inédite au service de pédopsychiatrie de l’hôpital de Brive

La pédopsychiatrie est en grève à l’hôpital de Brive. Les salariés dénoncent un manque de personnel chronique.

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« Dégradation des conditions de travail, plus d’emplois, défendre le service public » Les pancartes et banderoles était de sortie ce matin devant l’hôpital de Brive. La mobilisation des soignants est devenue monnaie courante. Pourtant, ici, les mains qui brandissent les slogans le font pour la première fois.

le centre est une porte d'entré généraliste pour tous les enfants de 0 à 18 ans. Il couvre un très large éventail de problèmes et pathologies. Des troubles anxio-dépressifs à l’anorexie en passant par le décrochage scolaire.  

Le service de pédopsychiatrie de l’hôpital de Brive est à bout.

« Ça fait très longtemps qu’on alerte sur la situation très critique de notre service. Il y a beaucoup de postes non pourvus. Il y avait 6 postes de pédopsychiatres il y a 6 ans, aujourd’hui il en reste un et demi, dont un poste d’intérimaire » explique Catherine Lesigne, psychologue et représentante du personnel CFDT.

Une vingtaine de soignants sur la cinquantaine sont donc mobilisés devant l’entrée de l’hôpital et distribuent des tracts.

La situation de pénurie qui touche de nombreux services hospitaliers dans l’ex-limousin se traduit ici par un manque de suivi psychologique à la sortie d’une hospitalisation pour les enfants. Il n’y a plus d’orthophonie depuis plus d’un an, plus de psychomotricité. Au quotidien, ce sont des délais d’attente rallongés. Plus de 6 mois pour beaucoup d’enfants. Seules les urgences sont traitées. Ce qui engendre, selon les représentants syndicaux, un déficit de prévention.  

« On a des situations qui nous arrivent dans les services et qui sont déjà très dégradées faute de soins en amont. Avec plus de prévention, on pourrait avoir une durée de soin moins importante et éviter des hospitalisations », ajoute la représentante CFDT.

En Corrèze environ 1000 familles sont concernées par les prises en charges des différents centres pédo-psychologiques.

Jointe par téléphone, la direction ne souhaite pas s’exprimer pour le moment mais reconnaît avoir de « grosses difficultés pour trouver des psychiatres ».

La grève ne doit durer que 24 heures mais les syndicats n'excluent pas de remobiliser si la prise de conscience de la direction n'est pas au rendez-vous. A l'heure ou nous écrivons ces lignes des premiers jalons vers le retour du dialogue ont été posés. 

« La direction semble prête à soutenir la nouvelle cheffe du service mais nous attendons les actes » confirme Catherine Lesigne.

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