Lovely Brive Festival. "Matthieu Chedid repart toujours avec son foie gras" : côté loges, Nono et Maria contentent les appétits des artistes et du staff

A l'écart de la scène du Brive Festival, les loges et l'espace réservé aux artiste, à leurs staffs et aux organisateurs offrent un joli coin de détente sous les arbres. Et il y a bien sûr un point névralgique en coulisses : la cantine. Depuis 19 ans, la restauration est assurée par Maria et Nono, des restaurateurs et traiteurs brivistes. Alors, le couple commence à connaitre, sur le bout des doigts, l'événement... et les goûts culinaires des stars.

17 heures. Champignons à la grecque, charcuterie, salades, Maria charge le buffet d'entrées froides. Izia Higelin pointe le bout de son nez. L'artiste, qui doit se produire en première partie de soirée, n'a pas eu le temps de manger à midi, alors elle voudrait bien prendre quelques forces avant son concert. Elle attend que Maria finisse sa mise en place pour se servir une assiette. "Tu veux que je t'apporte un petit bout de pain ?" lance Maria à Izia.

Au troisième jour, la patronne du Passiflore, restaurant de Brive, qui s'occupe des repas des artistes, de leurs équipes et du staff de l'organisation du festival commence à fatiguer mais elle veut rester aux petits soins. Izia se ressert une assiette : "Je vous remercie, je reprends des points de vie !" Depuis 19 ans, Maria Saluden et son mari se lancent dans ce défi. 4 jours de boulot non-stop.

"Il faut être solidaires parce que c'est chaud patate !"

Maria Saluden, restauratrice

Ils sont 7 à composer l'équipe du "catering", cet espace de restauration en coulisses. Et il faut préparer des petits-déjeuners, des déjeuners, des dîners pour 400 personnes en moyenne chaque jour. Et en bonus, le chef et patron, Jean-Noël Saluden, dit Nono, fournit les collations pour les nuits des Bus Tours : pizzas et sandwiches au menu des équipes et des artistes qui repartent en tournée. 

Dans la "lessiveuse" pendant 4 jours

Pendant la durée du festival, Nono se lève à 4h du matin et après il enchaîne les services toute la journée, et toute la soirée avant de s'offrir... 3 heures de sommeil. 

"C'est une vraie machine à laver. Vous vous levez le matin et vous courez après le temps. Vous ressortez lessivé. Pour nous c'est les quatres jours les plus durs de l'année, avec les fêtes."

Nono Saluden, chef et restaurateur

17h30. Nono et son employé déchargent la camionnette qui contient les plats prévus par le chef. "Il n'y a que ça comme dorades ? Va en chercher, ils vont en réclamer..." Au menu ce soir, des grillades, pizzas, des seiches, des tartines de rouget, et bien d'autres choses. De quoi contenter les estomacs de tous. 

D'ailleurs la régisseuse du groupe Shaka Ponk vient s'adresser à Maria : "On vous a transmis les particularités du groupe pour les repas ?" En effet, certains membres sont végétariens et puis la jeune femme précise : "certains musiciens aiment bien se mettre un petit bol de pâtes de côté, pour manger après le concert."

Des particularités, des préférences et parfois des demandes spécifiques : pour sa venue à Brive ce dimanche, Nicky Jam, le chanteur international de reggaeton, a commandé un repas mexicain. Au fil des ans, le couple de restaurateurs a bien noté les goûts des uns et des autres. 

"Florent Pagny a adoré les moules à l'aïoli, d'ailleurs il avait demandé un plateau supplémentaire à déguster sur la route. Diam's m'a sauté au cou parce que je lui ai ramené des Rocamadour."

Nono Saluden, chef et restaurateur

Et pour M, habitué du Brive Festival, Nono prépare toujours une terrine de foie gras mi-cuit mariné au Banyuls rouge. Un petit cadeau qui fait à chaque fois plaisir à Matthieu Chedid. 

Des souvenirs en coup de vent

C'est cet échange avec les artistes que Maria et Nono apprécient dans l'aventure Brive Festival. Leur fille, Victoire, aujourd'hui 14 ans, a désormais une belle collection de photos avec les stars françaises et internationales. Ce samedi, la jeune fille a posé à côté de Steve, le claviériste de Shaka Ponk, comme elle l'avait fait... 8 ans plus tôt. 

Cette ambiance, ces moments privilégiés passés en coulisses, c'est un peu une récompense pour les restaurateurs. Des souvenirs récoltés souvent en coup de vent, entre deux services. Après ces quatre journées intenses, tous rentrent dormir et se reposer pendant 3 ou 4 jours d'affilée... avant de recommencer un an après.