Moustique tigre : "On se fait attaquer dès qu'on sort", une opération de démoustication est organisée à Brive

Une opération de démoustication sera réalisée dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, de 22h à 7h, à Brive. Un habitant aurait contracté un arbovirus (dengue, chikungunya ou zika) de retour d'un voyage à l'étranger. L'infection est transmissible via le moustique tigre. L'intervention doit permettre d'empêcher la propagation des maladies. Les habitants se préparent à l'intervention.

Cette nuit sera un peu différente des autres pour les habitants de Brive. L'Autorité Régional de Santé (ARS) a distribué des prospectus afin de donner quelques consignes pour leur sécurité : fermer les fenêtres, ne pas sortir entre 22h et 7h, rentrer à l'abri tout ce qu'il est possible de rentrer, ne pas utiliser les produits du potager, etc. Un camion passera dans les rues pulvériser des insecticides.

"Ça peut protéger les gens"

Les Brivistes prennent leur disposition. Françoise possède plusieurs chats qu'elle va devoir rentrer chez elle : "C'est un peu difficile parce que j'en ai une qui reste à la maison et les autres sortent la nuit. Je sais qu'il y en aura une qui refusera de faire ses besoins à l'intérieur, donc elle va miauler toute la nuit, raconte-t-elle. Je vais les garder à l'intérieur, mais à condition que j'arrive à les faire rentrer avant ce soir. Après, il y a aussi un chat errant dont on s'occupe, mais la mairie n'en a pas tenu compte. Ils vont aussi recevoir le produit". 

Karim a l'habitude d'ouvrir sa fenêtre pour prendre l'air. Il les fermera le temps de l'opération. Il est rassuré de voir que le problème est pris en charge : "C'est l'été, en plus avec cette chaleur. Ça peut protéger les gens, surtout les enfants, s'ils se font piquer, ça peut être dangereux pour eux. Je vais aussi protéger mon chien.  Il va faire chaud, mais on n'a pas le choix."

La présence des moustiques tigres se ressent dans le quotidien des Brivistes : "Le produit, il faut qu'il soit nocif, est fort puisqu'on est envahi complet là. On se fait attaquer dès qu'on sort, il faut mettre du produit partout. On sent la citronnelle, ce n'est pas le plus agréable. Après, il y a eu un cas, il ne faut pas non plus en faire une psychose", relativise Laurence.

 

"Ça fait peur, on se dit qu'on va respirer ça"

Laurence et d'autres habitants ont toutefois été pris de cours et s'inquiètent des conséquences sur la santé d'une telle intervention : "J'ai été prévenue la veille pour le lendemain. C'est un peu juste, en plus il y a beaucoup de contraintes et ça peut faire peur, l'impact qu'il peut y avoir : on ne peut pas manger les légumes, il faut laver les jouets des enfants", s'interroge Laurence.

 

Sarah, une autre habitante, regrette que des opérations de prévention n'aient pas été faites plus tôt. "Au début, quand les moustiques tigres sont arrivés, les gens ont alerté et il n'y a rien qui a été fait. Ils nous ont dit qu'on devait faire ceci ou cela, mais en gros personne n'a réagi, à part les particuliers, se désole-t-elle. On se dit qu'on va respirer ça quand même, même si on se barricade."

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