Le cheval comme médiateur pour accompagner les personnes handicapées : c'est le principe de l'Équithérapie. Au centre équestre des Écuries d'Hautefage (Corrèze), les résidents d'un foyer pratiquent régulièrement l'équitation pour s'extraire du quotidien et mieux vivre leur handicap.
À 28 ans, Pauline rayonne au contact des chevaux : "C'est bien ma poupée", murmure-t-elle à l'animal qu'elle brosse avec délicatesse avant la promenade. L'instant est paisible, la jeune femme affiche un grand sourire.
Grâce à une drôle de machine, "l’équilève", elle peut monter sans difficulté sur Popeye, sa monture préférée, comme vous pouvez le voir dans le reportage ci-dessous.
En quelques années, elle est devenue une cavalière presque autonome et c'est une réelle satisfaction : "j'adore le trot", explique la jeune femme.
"Les chevaux s'adaptent à la personne, au handicap"
Pauline est résidente du foyer de vie de Servières-le-Château qui accueille des adultes en situation de handicap. Au total, ils sont huit à venir régulièrement aux écuries d’Hautefage pour côtoyer des chevaux spécialement choisis, sous le regard attentif d’Élodie Pastor, monitrice du centre : "Les chevaux s'adaptent à la personne, au handicap, à ce que la personne leur apporte aussi. Je pense que, vu que les résidents sont très contents d'être là, et ils prennent beaucoup de temps à s'en occuper, les chevaux derrière ont envie de mieux faire."
Un exemple d’Équithérapie (Un soin psychique médiatisé par le cheval dans ses dimensions psychiques et corporelles, NDLR) qui fait beaucoup de bien aux résidents. Denis améliore sa posture, Ludovic prend confiance en lui et grâce aux tours en calèche, Émilien peut se recentrer et améliorer la gestion de ses émotions.
"Quand ils viennent là, il y a un environnement magnifique, on a le manège couvert, la carrière, on peut faire de jolies balades dans le coin, commente Marilyne Magne, accompagnante à la MAS de Servières-le-Château. Quand on rentre au foyer, on sent qu'ils sont sereins, qu'ils sont heureux."
Heureux, apaisés... Mais parfois un peu peinés de quitter leur cheval préféré en fin de journée.