La volonté du département de la Corrèze de transformer des terres agricoles en champs photovoltaïques est contestée. La Safer, organisme chargé de gérer les terres cultivables examinait un dossier ce vendredi 5 juillet, les opposants se sont invités à cette réunion.
"Vous préférez favoriser l'acquisition de terres agricoles pour l'installation de panneaux photovoltaïques au sol", s'indigne une opposante.
Ce vendredi 5 juillet, des agriculteurs du Modef et de la confédération paysanne, et des habitants de Beaumont se sont invités à la réunion de la Safer, et ont interpellé les représentants de l'organisme en charge de la gestion des terres cultivables.
Ceinte de son écharpe bleu blanc rouge, la maire de Beaumont poursuit : "Le conseil municipal de Beaumont réaffirme sa volonté de protéger ces parcelles qui doivent rester naturelles, et à vocation agricole pour certaines " déclare-t-elle à l'assemblée.
Préserver la nature et la biodiversité
Ces 25 hectares de terres, pour la plupart boisées ou en friche, la municipalité souhaite les acquérir.
"La mairie souhaite préserver la nature, préserver la biodiversité et rénover le bâti puisque nous avons une vieille maison dont on pensait faire un gîte touristique", explique Sophie Roy, maire (DVG) de Beaumont.
Mais sur ces terres, la foncière rurale de Corrèze, soutenue par la FDSEA et les JA, souhaite installer des panneaux photovoltaïques.
Le reportage de Laurent du Rusquec et Thomas Chollet-Lunot
durée de la vidéo : 00h01mn34s
La volonté du département de la Corrèze de transformer des terres agricoles en champ photovoltaïques est contestée. La Safer, organisme chargé de gérer les terres cultivables examinait un dossier ce vendredi 5 juillet; les opposants se sont invités à cette réunion.
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©Laurent du Rusquec et Thomas Chollet-Lunot-France 3 Limousin
Le calme menacé
Elise et Coraline ouvrent dans un mois leur projet d’écotourisme. Après deux ans de travaux et 600 000 euros investis, elles s'inquiètent de ce possible chantier.
"C'est surtout les camions qui vont être impliqués dans le chantier qui vont passer devant la maison toute la journée, détruire toute l'infrastructure, les routes, et le calme que l'on promet à nos clients, puisqu'on a choisi Beaumont pour son calme et son immersion en pleine nature", explique Élise Lecomte, co-créatrice de la Maison Terre.
C’est donc à la Safer de trancher entre les deux projets. "On a tous les syndicats, on a tous les représentants du département qui sont présents, et qui vont débattre, envisager de partager des parcelles, et ensuite, on a un vote, sur les orientations données au projet" explique Paul Arnold, directeur adjoint de la Safer Nouvelle-Aquitaine.
Après l'interruption de la réunion, La Safer a décidé de reporter l'étude du dossier.