Ophélie Scrève est une championne qui côtoie les sommets mondiaux de son sport : la pole dance, une discipline très exigeante, à mille lieues des clichés érotiques qui l'entourent encore.
La jeune femme de 28 ans virevolte sur la barre avec une aisance incroyable. Dans cette discipline, la pole dance artistique, elle est double championne de France en titre et a décroché la septième place lors des championnats du monde à Lausanne.
“Ce qui est intéressant, de plus en plus, c’est d’avoir des figures sur la pole où le corps danse. C’est-à-dire par exemple d’avoir par exemple des mouvements de pied ou des mouvements de bras qui correspondent à l’ambiance de la chorégraphie ou au personnage qu’on veut mettre en valeur.”
Ancienne professeure d’EPS, Ophélie a pratiqué la danse pendant 15 ans, une dizaine d’années de gymnastique et autant de voltige équestre. C’est donc une sportive de très haut niveau, et c’est dans la discipline la plus technique et la plus physique, l’Ultra Pole, qu’elle a décroché le titre de vice-championne du monde.
“C’est un sport qui demande beaucoup de technique, de compréhension du mouvement, de connaissance de son corps et après plus le niveau avance, plus ça demande de la souplesse, de la force, de la coordination, de la vitesse d’exécution, de la résistance…"
Un sport extrêmement exigeant à haut niveau, et qui se débarrasse petit à petit de son image érotique. Seule la pole dance dite "exotique" garde encore cette connotation.
“Les gens voient de plus en plus le côté sportif. En fait c’est de la gym, mais au lieu que la barre soit horizontale, elle est verticale. On a cette tenue tout simplement parce que les barres de pole sont en chrome, qu’elles glissent, et que la seule chose qui accroche c’est la peau !”
Ophélie Scrève, vice-championne du monde d'Ultra Pole
Depuis 3 ans, Ophélie vit entièrement de sa passion. Elle a monté sa propre école de pole dance, à Malemort, près de Brive. “J’ai commencé à donner quelques cours de pole pour le plaisir et il y a eu tellement de demandes que j’ai fini par ouvrir le studio. C’est un plaisir de les voir évoluer, se transformer et s’épanouir"
Près d’une centaine d’élèves, de 6 à 61 ans, sont inscrites au cours d’Ophélie, toutes séduites par cette discipline originale.
Laure et Manon sont conquises : “Moi j’ai découvert ça lors d’un enterrement de vie de jeune fille. Ça allie à la fois la danse et la grâce, et en même temps la force.”
“On progresse vite au départ, du coup, c’est hyper motivant. On travaille la musculation, la souplesse, la force... C’est un sport hyper complet, donc tout le monde s’y retrouve.”
Entre les cours et les entraînements personnels, Ophélie passe une trentaine d’heures par semaine sur la barre de pole dance. Et il faudra bien ça pour relever le défi qu’elle s’est lancé : décrocher cette année le titre de championne du monde dans la catégorie ultra pole… et au moins le top 5 en artistique et en pole sport.