À 21 ans, Orlane est la seule femme du 126e Régiment d'Infanterie de Brive à faire partie de la section tireurs d'élite. Elle a validé, avec succès, la première phase de test pour finaliser sa formation.
Allongée à plat ventre sur le sol, un fusil HK417 calé contre l'épaule, Orlane bloque sa respiration et vise. En quatre tirs, la jeune femme doit atteindre la cible… à 200 mètres.
Faut caler la respiration, bien vider son esprit et après tirer.
Orlane, membre de la section test tireurs d'élite
Orlane* fait partie du 126e régiment d’infanterie (126e RI) de Brive. Avec quatre autres soldats, elle a participé la semaine dernière à une session de test pour intégrer la formation de tireurs d’élite.
Au programme : des séries de tirs sous efforts, une course d’orientation et 3 jours de bivouac avec le fameux barda (24 kilos sur le dos). L’objectif pour le régiment est de déceler les meilleurs profils qui suivront ensuite l’ultime formation de tireurs d’élite. Pour Orlane, seule femme du groupe, l’enjeu est donc de taille :
Mon objectif est d’atteindre un bon niveau, surtout physique, pour égaler les hommes. Parce qu’en tant que femme, c’est assez compliqué.
Orlane, membre de la section test tireurs d'élite
Avec un large sourire, la jeune femme explique que, si elle participe à cette épreuve, c’est aussi pour sa « satisfaction personnelle » et « montrer qu’elle peut y arriver toute seule ».
Seule, elle l’est effectivement. Car au régiment, son statut de femme ne lui confère aucun traitement de faveur :
C’est pas parce que c’est une fille qu’elle aura des avantages. Elle est comme nous, c’est comme ça.
Tristan, membre de la section test tireurs d'élite
Après cette première phase de test réussie, Orlane entame un stage de sept semaines. Si elle valide cette formation, elle deviendra l’une des très rares femmes à intégrer le club, très fermé, des tireurs d’élite de l’armée française.
*Pour des raisons de sécurité, les noms de famille des intervenants de ce reportage ne sont pas mentionnés.