Depuis 17 ans, c’est un temps fort pour les amoureux des belles anciennes : les 48 heures du véhicule de collection d’Uzerche ont attiré plus de 10 000 visiteurs ce week-end des 20 et 21 juillet. Des centaines de voitures, qui datent pour certaines de l’après-guerre, ont ravivé passion et nostalgie pendant 2 jours.
C’est un petit bijou hors du temps : 180 chevaux, une carrosserie bleu métallisé… et une consommation au-delà du concevable. À l’heure des voitures électriques, du carburant cher, la Chevrolet Corvette de 1977 qui appartient à Fabien Darfeuille semble venir d’un autre temps. Mais pour ce passionné, c’est le choix du cœur avant tout. « C’est la ligne qui me plaît. Et pour être honnête, elle n’a que ça d’intérêt. Elle est magnifique mais au niveau pratique, ne cherchez pas ! Il n’y a pas de coffre, pas de boîte à gants. Ce n’est pas très confortable, c’est très lourd, ça consomme » détaille le propriétaire de la belle américaine.
« Ça a tous les défauts qu’on peut concevoir pour une voiture contemporaine, mais quand on a la passion, vous savez ce que c’est : on ne discute pas ! »
Fabien Darfeuille, passionné
Pour admirer les vieilles Coccinelles, les Méharis restaurées ou les tracteurs anciens, plus de 10 00 passionnés se sont rendus aux 48 heures du véhicule de collection dans la ville corrézienne. Certains sont venus en famille.
« C’est la sortie du jour, et comme on a su qu’il y avait les voitures on est venus à 16 !! »
Une visiteuse
500 voitures exposées et de la nostalgie
Le succès de l’événement ne s’essouffle pas, car il faut dire que les voitures anciennes ont un pouvoir : celui de raviver des souvenirs, et les 500 véhicules exposés ce week-end réveillent la mémoire des visiteurs. Une femme s’arrête devant une 4CV : « Mes parents se sont mariés dans cette voiture-là en 1960… Je n’y étais pas mais forcément, ça fait de la nostalgie ».
Depuis 17 ans, ce rassemblement est aussi réputé pour sa bourse d’échange. Les passionnés recherchent ici la pièce qui leur manque pour restaurer leurs véhicules.
« Ce qui est sympa dans la restauration, c’est de découvrir la voiture, de chercher et surtout de trouver. »
Bruno Magnol, passionné
Au beau milieu des stands de pièces détachés, Pierrot Bataille en vend depuis 45 ans, et au fil des années, il a vu son marché de niche évoluer à 100 à l’heure : « Ce n’est plus du tout le même commerce, parce que les gens postent des annonces sur internet et donc, forcément, ils touchent tous les pays. »
Et pour clore ces 48 heures, la tombola offrait un gros lot qui faisait envie aux nombreux visiteurs : une 2CV en parfait état, entièrement restaurée.