Les corps des soldats allemands abattus par la résistance en 1944 toujours introuvables dans la forêt de Meymac

Les fouilles pour tenter de trouver les restes des soldats allemands de la seconde guerre mondiale à Meymac ont repris depuis ce lundi 7 octobre. Elles concernent 35 militaires allemands et une française abattus par la résistance le 12 juin 1944 et jetés dans des fosses. Une investigation conjointe entre l'Allemagne et La France. Une opération de la dernière chance, car les recherches n'aboutissent pas depuis un an.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"L'objectif, c'est de chercher des preuves suffisamment concrètes et scientifiques, dans le sol pour pouvoir idéalement mener à des fouilles" insiste l'archéo-anthropologue à l'adresse de la presse. Dans la forêt de Meymac, il faut s'enfoncer dans les bois pour trouver l'endroit. C’est à une centaine de mètres d'une parcelle fouillée au mois d'août dernier que le préfet conduit les journalistes, principalement de la presse locale, ce lundi 7 octobre.

Une fois sur place, sur un terrain dégagé vont reprendre les recherches des corps des trente cinq soldats allemands et d’une française, exécutés en juin 1944. Une parcelle identifiée par deux témoins qui ont assisté à une première exhumation de 11 soldats allemands à la fin des années 60.

"Les deux témoignages concordent en tout cas" affirme le préfet de Corrèze. Raison pour laquelle "nous avons choisi d'aller explorer cette zone-là, car les témoins ont le souvenir d’un chemin qu’on retrouve ici. Ils ont le souvenir d’être en hauteur, et d’avoir une vue en quelque sorte sur une forme de combe. Ça correspond bien à la topologie des lieux. », confirme le Préfet de la Corrèze, Etienne Desplanques, présent sur les lieux.

"Je reste cependant extrêment prudent, ce sont des souvenirs très anciens. Mais c'est pour nous la dernière pistes puisque nous n'avons rien trouvé de plus dans les archives. On se dit qu'il vaut mieux explorer cette piste jusqu'au bout, quitte à ce qu'on ne trouve pas."

 

C’est donc une opération similaire à celle réalisée l’été dernier qui a démarré ce lundi.  Les agents s'aident d'un Georadar qui va scanner le sol durant 3 jours. Ils vont ratisser un terrain de 3,5 hectares. Ils sont également équipés de détecteurs de métaux pour affiner leurs recherches, car précise l'archéo-anthropologue « lorsqu'ils ont été exécuté, les allemands ont été enterré avec des artefacts, ce sont des objets. Soit des objets militaires, soit des objets personnels ».  

 

Géo-radar pour sonder le sol

Ce ne sont pas encore des fouilles à proprement parlé, mais un sondage du sol pour recueillir des éléments de preuves.

« Le géo-radar va servir à détecter des anomalies dans le sol, à savoir des fosses creusées ou un gros amas par exemple de matériaux, ça peut être des artefacts. Comme on sait qu’il s’agit de deux fosses avec une quarantaine d’individus, là on va avoir possiblement un amas d’artefacts » développe Marine Meucci-Duly de l'ONaCVG.

 

Mais, ajoute-t-elle « le géo-radar ne capte pas les os humains. On couple géo-radar et détecteur de métaux pour permettre d'affiner nos recherches ». Deux outils complémentaires. Pour les données du géo-radar il faut un délai de deux à trois mois de traitement avant d'aboutir à un rapport.

 Un terrain de recherche de 35.000 m²

Toujours sur place dans la forêt indiquée par les témoins, les agents allemands du VDK appuyés par l’Office national des combattants et victimes de guerre vont tenter de repérer une fosse entre 1m20 et 1m80 de profondeur dans laquelle se trouveraient les corps. L'opération est présentée comme étant des recherches de la dernière chance.

 

« On aimerait bien que ces recherches finissent par aboutir sur un succès. J’y crois un peu plus que la première fois", se convainc Philippe Brugère, le maire de Meymac. « Tout simplement parce qu’on a pris soin de bien explorer les pistes données par les témoins des premières exhumations des années soixante. Et donc, il me semble qu’on a quand même beaucoup mieux cerné la la zone de recherche, que la première fois », argumente l'édile.

 

 

Il faudra donc attendre trois semaines et les résultats des analyses pour savoir si de nouvelles fouilles peuvent être menées ou si Meymac gardera enfoui ses derniers secrets. 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information