Les tarifs pratiqués pour les professionnels seraient devenus prohibitifs. Les particuliers feraient quand à eux preuve d'incivilité.
Ces dernières années, les dépôts sauvages de gravats se sont multipliés dans les 3 départements limousins.
Du côté d’Ussel, en Corrèze, les déchetteries sont passées sous l’égide de la communauté de commune Haute-Corrèze. Les dépôts sont payants pour les professionnels. Ils doivent débourser 15 euros pour déposer 1 tonne de gravats. Ce qui n'est pas le cas dans d'autres secteurs de la Corrèze.
Pour Alain Fonfrede, vice-président de la communauté de commune Haute Corrèze, ce tarif est justifié, car
On ne sait pas retraiter ce type de déchets, et on doit par la suite les évacuer par camions.
Comme il n’y a pas de petits profits, certains entrepreneurs n’hésitent pas à vider leurs bennes ni vu ni connu dans des terrains vagues, bien qu’ils facturent le coût de l’enlèvement à leurs clients.
Pour la fédération du bâtiment, " le prix demandé est effectivement trop élevé, les déchetteries souvent peu accessibles à cause de leurs horaires et surtout limitées en terme de volume".
Selon nos informations, certains artisans iraient jusqu’à acheter des terrains pour y déverser des gravats ou autres.
Les particuliers
Alors même que les déchetteries sont gratuites pour les particuliers, ceux-ci n’hésitent pas non plus à déposer les biens dont ils ne veulent plus en pleine ville, souvent parce qu’ils n’ont pas de voiture ou camionnette. Pour Jean Pierre Guitard, adjoint au maire d’Ussel,Nous nettoyons, alors les gens continuent à déposer des objets. Nous sommes obligés de nettoyer pour les riverains
Répression
A Tulle, les agents municipaux cherchent des indices qui leur permettent de verbaliser les contrevenants qui refusent de se rendre à la déchetterie.A Malemort, on utilise la vidéosurveillance pour confondre ceux qui déposent leurs déchets n’importe où.
Mais les amendes, qui peuvent aller jusqu’à 68 euros, sont finalement peu dissuasives.