Agées de 34 et 69 ans, ces deux femmes de Bort les Orgues organisaient depuis leur domicile un trafic de drogues depuis plus d'une année et notamment pendant le confinement. C'est un contrôle inopiné dans un entrepôt de tri postal par la Douane qui a permis l'interpellation des trafiquantes.
Le colis intercepté par les services de la douane de la Rochelle contenait pas moins d'un kilo de petits comprimés d'amphétamines, ainsi que de la cocaïne en provenance des Pays-Bas. La procédure ouverte, le dossier a été transmis à la brigade de recherches de Tulle. Les deux femmes vivaient au domicile de l'une d'elles et c'est de leur habitation qu'elles organisaient leur trafic.
La perquisition du domicile a permis de saisir également des drogues de synthèse de type ecstasy, ainsi que du cannabis qui se retrouvaient dans des gâteaux de patisserie.
La revente se faisait notamment lors de concerts ou de rave-parties depuis 2018 pour l'une d'elle, 2019 pour la seconde
Une organisation bien rodée et qui a pris de l'ampleur pendant le confinement et qui s'est poursuivie après. Les deux femmes se fournissaient via le darknet, réseau illicite par lequel passent toutes les transactions commerciales illégales. La nature des stupéfiants, les quantités significatives des reventes et les revenus conséquents qui ont été retirés dans le cadre de cette organisation à domicile en font un trafic peu courant.
Après une prolongation de leur garde à vue, la plus jeune femme a été placée en détention provisoire à la maison d'arrêt de Limoges. La seconde vient de la rejoindre.
Une comparution à délai différé a été sollicitée par le Parquet pour permettre une expertise de personnalités. Les deux femmes n'ont pas de condamnation à leur casier judiciaire. L'appât du gain facile semble être la motivation de ces femmes, sans profession et au parcours de vie compliqué. Elles-mêmes consommatrices, elles devront expliquer les raisons de leur passage à l'acte pour la revente devant le Tribunal Correctionnel de Tulle le 24 août prochain.