Alors que plusieurs défections ont eu lieu cette semaine dans son camp en faveur d’Emmanuel Macron, que sa position dans les sondages se tasse, et que son entrevue avec Nicolas Sarkozy n’a pas, pour le moment, amené un soutien massif de l’ancien président. Valérie Pécresse peut toutefois compter sur la droite corrézienne, à deux jours de son grand meeting au Zénith de Paris.
Fait médiatique, ou réalité politique, la semaine n’a pas été simple pour Valérie Pécresse.
On a en effet appris les défections de l’ancien ministre Éric Woerth et de la maire de Calais, Natacha Bouchart, pourtant tous deux jusqu’alors LR.
Les sondages, au mieux, se tassent, au pire, annoncent une baisse.
Rachida Dati s’en est pris sur les ondes à son directeur de campagne, Patrick Stéfanini.
Et « l’entourage » de Nicolas Sarkozy, dans des « confidences » données au Figaro, n’a pas été tendre avec la candidate.
Alors que ce dimanche 13 février aura lieu son grand meeting de campagne au Zénith de Paris, sinon décisif du moins capital, et qu’une discussion « franche et affectueuse » a eu lieu ce vendredi entre elle et l’ancien président de la République (mais sans soutien massif, en tout cas toujours pas exprimé), Valérie Pécresse trouvera peut-être du réconfort du côté de sa chère Corrèze, où les élus LR continuent de lui assurer leur soutien.
Ainsi Frédérique Meunier, députée de la deuxième circonscription du département.
Pour elle, les défections ne sont pas une surprise, juste une déception.
« On s’attendait bien qu’il y ait à un moment des « appels de la sirène », et que certains allaient y succomber. Ceux qui partent, oui, pour certains, c’est une déception...Je pense qu’on en verra d’autres, c’est le propre d’une campagne pour une présidentielle. ».
Elle revient plus spécifiquement sur Éric Woerth :
« Pendant 5 ans, il a bénéficié du système...Le fait qu’il parte, c’est que derrière il y a certainement une promesse…C’est un carriériste, il fait passer sa carrière avant les ambitions du groupe ou la possibilité d’avoir une femme présidente de la République. ».
Quant à la candidate :
« Il y a une déstabilisation, mais elle n’est que temporaire et éphémère. Pour nous ce sont des non-événements. Valérie est une femme de caractère, mais elle n’a peut-être pas un charisme comme d’autres, tels Mélenchon....Elle n’a peut-être pas le coté tribun, mais à la fin, on comptera les billes. ».
Enfin, sur Nicolas Sarkozy, Frédérique Meunier conclue : « Qui ne dit mot consent ».
Même son de cloche chez Frédéric Soulier, le maire de Brive, pour qui la toujours non-déclaration d’Emmanuel Macron fausse la donne.
« La campagne n’a pas commencé, ou tout juste commencée, elle débutera quand Emmanuel Macron se déclarera ».
Et de conclure comme Frédéric Meunier : « C’est à la fin de la foire qu’on compte les Bêtes... ».