Le photographe Sylvain Marchou et l'écrivain Nicolas Teindas ont rencontré plus d'une trentaine d'agriculteurs du Causse corrézien à le retraite pour raconter leur histoire dans un livre intitulé "Paroles du Causse".
Georges Lestrade ne peut pas retenir ses larmes lorsqu'il découvre le résultat du travail de Sylvain Marchou et Nicolas Teindas. L'écrivain et le photographe ont rencontré pendant six ans 34 agriculteurs du Causse corrézien à la retraite, dans le cadre d'un livre intitulé "Paroles du Causse".
Georges Lestrade fut le premier à participer au projet et accepter de se confier. "Ca me touche, je suis content, ça me satisfait", assure cet ancien berger plein d'humilité. L'émotion est palpable et confirme la nécessité d'un tel ouvrage.
Témoignages et photographies
Un ouvrage historique qui donne la parole à des paysans pour partager leur expérience à travers des témoignages, des textes et des photographies. Georges Lestrade y va de ses confidences, de son père résistant à ses lectures infinies de Maupassant lorsqu'il gardait ses bêtes.
Les photographies mettent en scène des personnages qui ont vécu parfois dans la dureté de leur condition. Des clichés en noir et blanc symboliques réalisés ces six dernières années.
Des auteurs nés en Corrèze
Le photographe Nicolas Teindas, né à Brive-la-Gaillarde, est le fils d'un des médecins de campagne qui soignait les agriculteurs. "Ils sont les derniers avant la mécanisation, l'endettement, tout ce mal-être que les agriculteurs d'aujourd'hui peuvent connaître", explique-t-il.
Une proximité qui lui a permis de s'immiscer dans la vie de ces retraités. Sylvain Marchou est lui aussi né à Brive-la-Gaillarde. A travers ses clichés, il tente de montrer les liens forts qui unissent les agriculteurs avec leur métier, parfois contre leur gré. Cela fait depuis 2012 qu'ils s'intéressent aux anciens agriculteurs en Corrèze et dans le Lot-et-Garonne.
Les photographies du livre seront exposées en grand format du 4 au 29 septembre à la librairie La baignoire d'Archimède à Brive, pour un peu plus saisir la force et la sincérité des clichés de Sylvain Marchou.
