La ville de Malemort a reçu le titre de "Territoire Vélo" de la part de la Fédération Française de Cyclotourisme le 23 novembre 2022. C'est la première commune du département à recevoir cette distinction. Mais la circulation des cyclistes reste parfois dangereuse.
Chaque jour, Norbert Neyret utilise son vélo. Il se rend de son domicile à Malemort-sur-Corrèze, jusqu'à son travail dans le centre de Brive. Dix kilomètres quotidiens, au milieu de la circulation. Un déplacement parfois peu rassurant.
"Les voitures ont tendance à doubler, même si un autre véhicule vient en face", déplore-t-il.
Pour éviter un accident, Norbert Neyret favorise les petites rues ; quitte à perdre quelques minutes. Selon lui, outre le manque d'aménagements, c'est surtout le comportement des automobilistes qui n'est pas adapté.
"Les conducteurs n'ont pas l'habitude et c'est très dangereux, s'inquiète-t-il. Ce n'est pas le même comportement dans les grandes villes."
Un titre honorifique
Malemort-sur-Corrèze est la première ville du département à recevoir le label "territoire vélo" le 23 novembre 2022. Pour autant, les pistes cyclables ne sont pas omniprésentes.
"Le critère kilométrique n'est pas le plus important, raconte la présidente du comité départemental de Cyclotourisme Arlette Eynard. L'essentiel est surtout de sécuriser au mieux la ville de Malemort."
"Nous avons de gros efforts à faire."
Laurent Darthou, maire de Malemort
La mairie sait que d'importants efforts sont encore à fournir. Elle met l'accent sur la mobilité douce, avec notamment des projets immobiliers avec pistes cyclables obligatoires ou la création de voies réservées en centre-ville.
"Nous avons de gros efforts à faire, admet le maire Laurent Darthou. Il nous faut adapter les bandes cyclables ayant des bordures trop hautes. Nous apprenons au fil du temps, pour continuer de s'améliorer."
Certaines voies déjà existantes sont décriées par les automobilistes, mais également par les cyclistes. Des pistes ont été créés directement sur le trottoir. Piétons, deux roues et voitures cohabitent alors.
"Des véhicules se garent sur ces nouveaux aménagements, explique Bruno Roy, gérant d'un magasin de vélo. C'est assez dangereux."
Les cyclistes du quotidien rencontrés au cours de ce reportage aimeraient dédier exclusivement les pistes aux vélos et habituer les automobilistes à une cohabitation moins accidentogène.