Le Corrézien fait partie des athlètes qui iront probablement aux Olympiades de Tokyo durant l'été 2021. Mathieu Bosredon, champion de handbike, a devant lui une saison capitale avec les Jeux paralympiques en ligne de mire.
Au bout de l'effort, il y a son rêve d'enfant. Depuis tout petit, Mathieu Bosredon s'est donné les moyens de devenir un champion d'exception.
"C'est quelque chose que j'ai en tête depuis que je suis tout jeune. A 6, 7, 8 ans, je pensais à un événement comme celui-là. En participant aux compétitions, mon niveau grandissait, c'est devenu concret. J'ai pu réaliser ce rêve à Rio."
Médaille de bronze en championnat du monde en 2015, il termine quatrième l'année suivante aux Jeux paralympiques de Rio. Le Briviste compte parmi les meilleurs mondiaux de son sport, le handbike.
"C'est vrai que c'est un sport qui a de la gueule dans le sens où moi j'aime les sports de performance, d'endurance. C'est un sport où l'on ne peut pas faire semblant. L'effort, c'est du début à la fin et si à un moment on renonce...on a perdu."
Cette année 2020, il a mis à profit le temps du premier confinement pour s'entourer d'un nouvel entraîneur. Une approche scientifique et millimétrée qui l'a conduit à progresser sur son point faible : le contre-la-montre.
"J'ai toujours été un peu fougueux. J'avais tendance à partir trop vite puis après m'écrouler, être en dents de scie. J'ai appris à réguler mes efforts avec les outils et l'entraînement..."
Une opiniâtreté qui paie, le Corrézien vient de décrocher 2 nouveaux titres de champion de France sur la course en ligne et en contre-la-montre. Une abnégation et une énergie forçant le respect même auprès de ceux qui l'aiment :
"Je suis ultra-content ! Cela me fait un grand plaisir qu'il remporte des médailles. Je suis très fier de lui !" exprime admiratif son fils Lorenzo.
"Au-delà du handicap, il ne va rien se refuser. Vous lui dites : on monte dans un avion, on saute en parachute, on fait ci ou ça. OK, on y va...chapeau bas !" explique son épouse Aurélie.