C'est une question de jour. Le 22 janvier 2020, la justice pourrait réclamer l'euthanasie de Maurice, un sanglier recueilli il y a presque 6 ans par Sylvia dans un petit village de Corrèze. Jusqu'à présent tout se passait pourtant bien, jusqu'à la plainte déposée par un anonyme…
Dans le parc spécialement construit pour lui, Maurice prend ses aises. Cela fait plus de 5 ans maintenant que le sanglier à élu domicile chez Sylivia. Il n'était qu'un marcassin lorsque cette habitante de Le Jardin, en Corrèze, a recueilli l'animal blessé. Après des jours et des jours de soins, des dizaines et des dizaines de biberons, Maurice s'est refait une santé. Depuis, il a grandi et surtout, Sylvia s'est attachée à lui.
Jusqu'à présent, la vie était donc paisible pour ce sus scorfa. Bien que considéré comme un animal sauvage, Maurice semble être apprécié des voisin. Il ne quitte jamais son vaste enclos électrisé et a priori ne représente aucun danger. Ce n'est pourtant pas l'avis d'une personne anonyme qui a décidé de dénoncer cette situation, car effectivement, posséder un sanglier est illégal sans autorisation.C'est plus attachant qu'un poisson rouge ! C'est un peu comme un chat, ou un chien, même si on ne peut pas le prendre dans nos bras… Il est habitué à l'homme. Il est impossible de le relâcher dans la nature.
Un arrêté du 11 août 2006 fixe en effet la liste des animaux considérés comme domestiques, et le sanglier, contrairement au dromadaire, n'y figure pas.
Certaines formalités peuvent cependant être remplies pour obtenir cette autorisation.
Les conditions à l'obtention de cet agrément sont définies par l'arrêté du 8 octobre 2018. Les principales étant :
- disposer d'un lieu d'hébergement, d'installations et d'équipements conçus pour garantir le bien-être des animaux hébergés, c'est-à-dire satisfaire à leurs besoins physiologiques et comportementaux ;
- détenir les compétences requises et adaptées à l'espèce et au nombre d'animaux afin que ceux-ci soient maintenus en bon état de santé et d'entretien ;
- prévenir les risques afférents à sa sécurité ainsi qu'à la sécurité et à la tranquillité des tiers ;
- prévenir l'introduction des animaux dans le milieu naturel et la transmission de pathologies humaines ou animales.
Pour Sylvia, les choses n'ont pas pris la même tournure.
Visite de gardes de l'office de la chasse et de la faune sauvage, procès-verbal, tribunal…
Lors d'une première audience, à l'automne 2019, la justice n'a pas souhaité délivrer d'agrément à Sylvia pour qu'elle puisse garder Maurice près d'elle. La jeune femme a obtenu tout de même un délai pour tenter de trouver un lieu d'accueil pour l'animal. Mais temps presse. Le 22 janvier 2020, lors de la prochaine audience, le sort de Maurice pourrait bien être scellé car c'est l'euthanasie qui pourrait être prononcée.
Sylvia cherche donc une solution. Mais, au 17 janvier, elle n'avait toujours pas trouvé de refuge dans lequel Maurice pourrait couler des jours heureux. Une page Facebook "Sauvez Maurice" a été ouverte pour obtenir dy soutien et d'éventuelles propositions.Ça m'angoisse beaucoup. Les nuits sont très très courtes. Je ne dors quasiment pas. Plus la date approche, plus j'angoisse.