Les droits des femmes s'appliquent aussi au domaine numérique, le cyberharcélement vise souvent l'internaute féminin. La ville de Tulle organisait hier jeudi 7 mars une journée à ce sujet autour du témoignage d'Anaïs Condamines victime de cyberharcèlement.
La ville de Tulle se mobilisait ce jeudi 7 mars pour une journée contre le cybersexisme et le cyberharcèlement au cinéma Véo. Anaïs Condamines, une journaliste-web, victime de violentes attaques témoignait. Une expérience vécue comme un enfer par la jeune femme.
Insultes, menaces de viols, de mort
Suite à une enquête réalisée sur un forum de jeux vidéos, la journaliste web a été victime d'une attaque internet fulgurante, massive et anonyme.
Anaïs Condamines témoigne qu'insidieusement la peur s'est installée pour elle mais aussi pour ses proches...
Aujourd'hui Anaïs Condamines est sortie des radars des cyberharceleurs. "La principale chose que j'ai faite, c'est m'autocensurer...je n'en suis pas fière mais aujourd'hui je fais beaucoup plus attention à ce que j'écris sur internet" avoue la journaliste. Une expérience douloureuse dont elle a fait un court documentaire. Des paroles poignantes de femmes victimes des réseaux sociaux.J'avais peur qu'ils trouvent mes petites soeurs qui sont sur twitter. Ils ont détourné l'image de mon compagnon pour le mettre sur des photos extrêmement dégradantes. La peur est omniprésente que l'on ferme le portable ou non. Anaïs Condamines, journaliste web
Le cyberharcèlement puni par la loi
Le harcèlement en ligne a fait une fois de plus les gros titres de l'actualité en février dernier avec la Ligue du LOL, groupe d'une trentaine de journalistes, communiquants, publicitaires parisiens accusés d'avoir harcelé plusieurs personnes. La loi définit le harcèlement comme « le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale ».
Jusqu'à 2 ans d'emprisonnement
Concernant le cyberharcèlement, la peine encourrue peut aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement ainsi qu'une amende maximale de 30 000€. Les personnes victimes doivent, en tout premier lieu, collecter un maximum de preuves (captures d'écran...) avant d'aller porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.