Le 11 janvier est la date anniversaire de la mort d' Eric Rohmer. Ce cinéaste majeur de la Nouvelle Vague est né et a passé son enfance à Tulle. Un homme discret qui séparait vie publique et vie privée.
Ses 23 longs-métrages ont marqué l'histoire du cinéma français, Eric Rohmer, décédé le 11 janvier 2010 dans le XIIIe arrondissement de Paris était attaché à sa terre natale corrézienne. Une des figures marquantes de la Nouvelle Vague est né à Tulle, un certain 21 mars 1920.
"Par rapport à Tulle, il avait beaucoup de souvenirs culinaires : le Milhassou, le Farcidur, le Tourtou, car sa mère était une grande cuisinière. Il avait beaucoup d'affection pour Tulle, sa région, la campagne", explique Françoise Etchegaray, cinéaste, productrice et amie d'Eric Rohmer.
Eric Rohmer était son pseudonyme d'artiste, un cinéaste secret dont le vrai nom était Maurice Schérer. Un garçon qui passa son enfance à Tulle, une terre où il se qualifiait de "patriote corrézien".
"Quand on offre au regard du beau, on a envie de créer du beau et quand vous êtes sur les hauteurs de Tulle, comment Eric Rohmer n'aurait-il pas pu être sensible à tout cela !", Hélène Laporte-Jeanot, présidente de l'association des anciens élèves du lycée Edmond Perrier.
Maurice Schérer a suivi sa scolarité au lycée Edmond Perrier de Tulle. Aujourd'hui les élèves de l'établissement marchent sans le savoir dans les pas du réalisateur. De discrètes traces d'Eric Rohmer pour qui seule l'oeuvre était destinée à être publique.
Une autre marque de son intérêt pour ses origines. Au début des années 2000, Maurice Schérer publie dans une revue un texte intitulé : " Et si Tutela venait de Tulle ", consacré à sa ville natale.
" Maurice Schérer, c'est cet enfant de Tulle qui a rêvé de ce qu'il a ensuite construit et réalisé", Ugo Broussot, comédien, inconditionnel de l'oeuvre d' Eric Rohmer.
La séparation qu'Eric Rohmer aura érigé entre vie publique et vie privée n'est peut-être que le signe d'une grande pudeur, du désir de s'effacer devant son oeuvre.
"Que les Tullistes m'excusent, je tiens à préserver mon anonymat ! Même si je n'ai pas envie de retourner y vivre, je n'accepterai jamais que l'on dise du mal de la Corrèze", Eric Rohmer.