Pendant trois jours, la petite ville d'Objat en Corrèze a vu sa population plus que doubler. La raison de cet afflux : un tournoi de pétanque international, classé parmi les vingt plus importants de France s'est tenu ce week-end du 11 au 13 août.
Ça tire, ça pointe dans tous les sens à Objat. Et pour cause : 2.200 joueurs venant de tout l'hexagone se sont affrontés pendant trois jours. Certains avaient même passé la frontière.
"Je viens de Belgique, de la région de Bruxelles. Je suis sélectionneur de la Fédération belge de pétanque depuis une trentaine d'années.", explique Gustave Moens.
"On joue pour Monaco, on vient de Paris et de Haute-Savoie."
"Je viens de la région lausannoise."
Comment jouer à la pétanque ?
Pour comprendre les bases, on demande aux pros. De jeunes boulistes venus du Cantal nous les expliquent.
"Tout dépend des joueurs. Ça se joue en doublette, il faut trois boules chacun. En triplette, deux boules. Il y a un pointeur, un tireur. Le pointeur, il va plutôt se mettre avec le cochonnet. Le milieu, il va pointer et tirer. Le tireur, il ne fait que tirer.", précise Timothé Brenac de l'école « La pétanque aurillacoise ».
230 terrains investis pour ce tournoi international. Sur l'un d'entre eux, l'école de pétanque de Brive était à l'œuvre.
"Ça leur fait une compétition. Ça leur permet de se retrouver déjà tous ensemble, ajoute Nicolas Belotti, le président de l'école de pétanque du bassin de Brive. Après, on essaie de les faire progresser, un peu évoluer. "
Sur trois jours, Objat accueillait aussi 3.000 spectateurs venus profiter du fameux « esprit pétanque ».
"Esprit sport. La convivialité. Et puis l'amour de la pétanque. Et l'amour des gens aussi, dans le respect.", complète Béatrice Maurice, une compétitrice girondine.
Avec 130 bénévoles sur l’évènement, ce tournoi crée en 2016 est devenu l'un des plus importants du pays.
"À la base, on s'est dit, si on fait quelque chose, il faut faire quelque chose de grand. Les petits concours, sans vouloir les dénigrer, de 60 à 80 équipes, il y en a partout dans tous les départements. On a dit, si on fait quelque chose, il faut que l'on fasse quelque chose qui se rapproche de l'événementiel, développe Pierre Cournil, président 3JPO. C'est-à-dire, drainer du grand plateau de joueurs, drainer des champions de façon à avoir un gros pouvoir d'attraction au-delà des frontières de notre département."
Pari réussi, les champions sont tous venus et déjà prêts à revenir l’année prochaine.