Variant delta très contagieux, météo maussade début juillet… Les chiffres dans les trois départements de l’ancienne région sont plus faibles que sur la côte Atlantique, mais ils augmentent également et la vigilance reste de mise.
En Limousin, les chiffres publiés ce samedi 24 juillet sont moins élevés que sur la côte Atlantique, et le taux d’incidence reste inférieur au seuil d’alerte de 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur une semaine.
- Haute-Vienne : 32,1
- Corrèze : 37,4
- Creuse : 27,5
Ces chiffres sont en augmentation dans les trois départements. Mais ils restent faibles en regard des autres départements de la grande région.
Forte augmentation en Nouvelle-Aquitaine
Selon Santé Publique France, pour la semaine 28 (12-18 juillet), "tous les indicateurs virologiques sont en très forte hausse en Nouvelle-Aquitaine, avec un taux d’incidence qui se situe désormais au-dessus du seuil d’alerte de 50 pour 100 000 habitants (…) 5 803 nouveaux cas ont été confirmés dans la région contre 1 876 en S27."
Autre indicateur préoccupant : le taux de positivité. Selon Santé Publique France, il est en hausse dans tous les départements de Nouvelle-Aquitaine. Ce taux varie entre 1,3 % en Haute-Vienne et 5,4 % en Charente-Maritime.
Des chiffres qui portent sur les populations locales
Il faut savoir que les personnes testées positives sont comptabilisées dans leur département de résidence.
Les chiffres flambent sur la côte Atlantique, mais ils sont sans doute sous-estimés, car ils ne prennent pas en compte les touristes contaminés.
En Limousin, les chiffres peuvent au contraire se trouver sur-estimés, car certains Limousins peuvent être testés positifs alors qu’ils sont partis sur leurs lieux de vacances. Ils se trouvent comptabilisés dans leur département.
Des hospitalisations stables
Ces chiffres n’ont pas pour l’heure de conséquence sur les hospitalisations en Limousin, qui restent à un niveau stable depuis le début du mois.
Ce samedi 24 juillet, 49 personnes sont hospitalisées pour Covid 19 dans l‘ancienne région, dont 8 en soins critiques.
A l’échelle de la Nouvelle Aquitaine, selon Santé Publique France, "le nombre de nouvelles hospitalisations augmente légèrement et le nombre de nouvelles admissions en services de soins critiques reste stable en semaine 28, avec 45 hospitalisations conventionnelles (29 en semaine 27) et 9 admissions en services de soins critiques (9 en semaine 27)."
La vaccination se poursuit
La vaccination continue d’augmenter dans la région. Dans les trois départements, plus de 60 % de la population a reçu une première dose.
- Haute-Vienne : 62,5 % (231 555 personnes)
- Corrèze : 62,3 % (149 685 personnes)
- Creuse : 63,7 % (74 105 personnes)
Selon Santé Publique France, au 20 juillet, environ la moitié de la population en Nouvelle-Aquitaine avait un schéma de vaccination complet (50,2 %). "Parmi la population éligible (>12 ans), la couverture vaccinale complète atteint 57,3 %, soit une progression de + 5,2 pts en une semaine."
Les jeunes semblent se mobiliser : "Après un ralentissement dans la majorité des tranches d’âges lors des semaines précédentes, on observe à nouveau une augmentation de l’initiation du schéma vaccinal particulièrement chez les 18-39 ans et 40-49 ans (…). La couverture vaccinale au moins une dose chez les 12-17 ans a progressé de 5 pts et atteint près de 30 %."
Il n’y a pas aujourd’hui de manque de doses dans la région, mais les délais pour se faire vacciner s’allongent. Selon le site Doctolib, ce samedi 24 juillet, il faut attendre le 5 août pour obtenir un rendez-vous à Limoges. Dans ces conditions, les dispositifs sans rendez-vous comme au centre Saint-Martial pourraient être prolongés.
Un enjeu majeur
La vaccination reste la meilleure arme pour lutter contre l’épidémie.
En effet, même si on n’atteint pas les niveaux du printemps 2021 ou de l’automne 2020, un nombre important de contaminations débouchera inévitablement sur des décès. Moins dramatique, mais dans une plus large mesure, il y aura des hospitalisations, et des cas de Covid long dont on ne connaît pas encore précisément les conséquences.
Ensuite, plus le virus circule, plus l’émergence de variants est probable. Il ne faudrait pas voir arriver un nouveau variant sur lequel le vaccin serait inopérant.
Enfin, le virus va continuer à circuler chez les enfants qui ne sont pas vaccinés. Ce phénomène doit être contenu pour préserver la rentrée scolaire de septembre.