Aider les jeunes agriculteurs à s'installer en Creuse

Baisse des cours, augmentation des charges, sècheresses...le contexte agricole n'est pas rose. Pour encourager les jeunes à s'installer, la chambre d'agriculture de Creuse organise des formations.

En Creuse, en 2020, les installations se sont effondrées alors que de nombreux agriculteurs arrivent à l'âge de la retraite. Pour la chambre d'agriculture, l'enjeu est d'éviter que ces exploitations familiales disparaissent au profit d'agrandissements.

Des étudiants en BTS du lycée agricole d'Ahun ont bénéficié d'une demi-journée de formation sur les outils de l'installation.

"J'ai beau être née dans la ferme, c'est important pour moi de savoir un minimum ce qui nous entoure et comment progresser par la suite." Célia Degay, étudiante 
"C'est important pour nous de savoir comment on va s'installer, se préparer avec nos familles pour gérer l'installation." Alexis Henrard, étudiant

Exemple concret d'aide, le Répertoire Départ Installation, qui recence dans le détail toutes les exploitations à céder. Une bible pour les futurs installés et une solution aussi pour les cédants. L'exploitation de Michel Dallot à Nouziers en Creuse y est inscrite. A 56 ans, cet éleveur a préféré anticiper.

"Je m'y suis pris assez tôt. J'ai 56 ans et l'exploitation est inscrite au RDI depuis 2 ans. Je voudrais transmetre l'exploitation à un jeune intéressé par l'élevage." Michel Dallot, éleveur, EARL du Grand Part

En 2020, seuls 35 agriculteurs se sont installés, soit moitié moins que l'année d'avant pour au moins 140 départs à la retraite. Entre foncier, cheptel et matériel, il faut en moyenne 400 000 € pour s'installer en Creuse. 

"Ce qu'il faut savoir, c'est que l'agriculture est une des corporations les plus aidées. Le jeune est vraiment entouré. Quand il s'installe il y a par exemple la chambre d'agriculture, les centres de gestion, les syndicats agricoles...le jeune n'est pas laissé tout seul !" Jean-Marie Colon, agriculteur et vice-président de la Chambre d'Agriculture de Creuse

Le contexte morose et les cours sans cesse à la baisse de la viande n'encouragent certes pas à l'installation, mais l'élevage semble attirer plusieurs de ces jeunes. Ils ont encore 3 ans d'étude pour se préparer un projet solide.