Bourganeuf accueille durant quatre jours la 12eme édition du festival Ciné des villes, ciné des champs, organisé par Annie Miller. Une douzaine de films sont projetés dont un en avant-première " Maestro(s)" avec dans le rôle principal Pierre Arditi. Le comédien nous a accordé un entretien. Rencontre.
Vous venez présenter le nouveau film de Bruno Chiche, Maestro(s), une histoire de rivalité entre un père et son fils. Tous les deux chefs d’orchestre de renom. Le film se déroule dans le monde très fermé de la philharmonie, mais au fond c’est une histoire assez universelle ?
C’est absolument une histoire universelle, car c’est un monde qu’on ne connait pas bien, sauf quand on appartient à ce monde-là. Mais ce monde-là est une toile de fond. Ce qui compte, au fond, c’est ce qui se passe entre ces êtres humains. Comment ils réagissent ? Comment ils vivent ? Comment ils sont blessés ? Ou comment au contraire ils vivent plus joyeusement ? C’est cela la véritable histoire.
Il a fallu vous préparer quand même car les scènes d’orchestration sont assez impressionnantes dans le film. Comment vous vous êtes préparé à ce rôle de chef d’orchestre ?
J’avais déjà fait cela il y a longtemps en jouant chez Jean-Louis Barrault. J’avais joué une pièce qui parlait des Strauss. Joan Strauss, père et fils, j’avais joué les deux rôles. Et donc pour ces deux rôles-là, on m’a appris, à diriger, c’est beaucoup dire, mais en tous cas à me familiariser avec la direction musicale.
Vous venez ici pour défendre ce film, dans le seul festival de cinéma de la Creuse. Pourquoi c’est important de venir ici soutenir ce genre de manifestation ?
Parce que c’est important de venir dans des endroits où s’il n’y avait pas ça, ça n’existerait pas. Je le ferai d’ailleurs, pas seulement pour la Creuse. Mais en Creuse, j’ai un souvenir particulier. C’est dans ce pays-là qu’il y a exactement 61 ans, j’ai participé à un festival qui s’appelait « le festival de Fresselines ». Et un ami à moi m’avait dit, puisque tu fais rien, viens avec durant tes vacances. J’avais 17 ans, je suis venu. J’ai gardé un souvenir merveilleux de Fresselines, de la Creuse, d’un peintre que j’aimais beaucoup qui s’appelle Gaston Thierry, assez connu ici. Il y a ici tout un univers de La France dite profonde, mais moi je l’aime bien celle-là. J’aime bien surtout qu’elle soit profonde.
Maestro(s) sera à l’affiche le 7 décembre prochain, Pierre Arditi sera aux côtés d’Yvan Attal et Miou Miou.