Depuis sept ans Christophe Longue, partage sa passion pour l’impression 3D et l’univers de Star Wars sur sa chaîne YouTube. Un passe-temps qui s’est rapidement transformé en projet de vie, pour ce Creusois d'adoption.
Il y a comme une atmosphère féerique lorsque l’on pénètre dans l’atelier de Christophe. C’est comme si l’on rentrait dans une autre galaxie, celle d’un père de famille qui a su garder son âme d’enfant. Caché entre deux imprimante 3D, on peut apercevoir une silhouette familière. Une tête arrondie et pivotante, deux grandes jambes à roulettes peintes en bleu, blanc et gris métallique. Oui, il s’agit bien du célèbre R2D2, robotisé et reproduit grandeur nature. L’une des nombreuses créations de Christophe. Il les considère chacune comme des œuvres d’arts, des humains presque.
Les robots c’est comme des amis, mais c’est nous qui leur donnons vie. On met une part de nous dans nos robots.
Depuis tout petit, ce passionné de technologie s’amuse à reconstruire des personnages robotiques vus dans des films. Roi de la bidouille, Christophe possède une dizaine d’imprimantes 3D qui lui permettent de concevoir des pièces en tout genre. Avec le temps, il a appris à maîtriser ces nouvelles machines. Un savoir qu’il partage depuis 7 ans sur sa chaîne YouTube « NeoprodFX ».
L’idée, c’est de permettre aux gens de se dire. « Ça à l’air simple. Pourquoi pas se lancer dedans ? »
Avec près de 8 000 abonnés, la chaîne est désormais l’activité principale de Christophe. Une passion devenue projet de vie il y a deux ans lorsqu’une tumeur au cerveau lui a été détectée. Difficilement opérable, Christophe a dû apprendre à vivre avec cette épée de Damoclès sur la tête. À 33 ans, il ne peut plus travailler alors il se consacre pleinement à la production de vidéos.
En quête de visibilité, la crise du coronavirus l’aura privé d’événements importants. Il comptait notamment sur les rencontres « Maker Faire » ou les partenariats avec des cinémas pour faire connaître ses figurines et ses vidéos. Mais il ne lâche rien.
Si les partenariats avec des marques ne lui permettent pas encore de dégager un réel revenu, il est en bonne voie. Pas une semaine ne passe sans qu’il ne reçoive un nouveau colis provenant de l’autre bout du globe pour tester une machine. C’est un petit peu, Noël tous les jours dans l’atelier de Christophe.