Il n'est déjà pas facile de prendre le train à partir de Saint Sébastien, avec la grève, c'est encore plus compliqué. A la place des 2 allers retours par jour, la SNCF peine à caler un aller retour quotidien, parfois un bus, parfois un train, avec des horaires aléatoires.
Y aura-t-il un bus ou un train pour aller travailler à Limoges, c'est la question que se posent chaque jour Christophe Rodriguez et son épouse. Parfois, il y a l'aller mais pas le retour, le lendemain, il y a le retour, mais pas l'aller. Depuis près d'un mois, le trajet domicile travail est plus stressant que le travail lui même.
Ils disent que l'on a les applis SNCF sur internet. Quand on regarde, les trains et les bus prévus n'existent pas en fait. Du coup, on va à la gare et on quitte le travail plus tôt, ce n'est pas gérable ! (Christophe Rodriguez, usager de la gare de Saint Sébastien)
Depuis quelques jours ce mois de décembre, un bus passe régulièrement à 6h40, mais le TER du retour s'arrête à la Souterraine. Le plan de transport concocté par la SNCF a bien prévu des taxis, mais lorsque Magali Rodriguez a voulu réserver…
Une situation à peine plus ubuesque qu'en temps normal. A Saint Sébastien, les liaisons s'effilochent, à l'image des vieux logos d'une gare où même les TER se font rares…On lui a répondu : mais on ne dessert pas l'Espagne ! Ne pas savoir qu'il y a une gare Saint Sébastien en Creuse, en Nouvelle-Aquitaine, cela montre bien que l'on est vraiment très oublié. (Bertrand Giraud, président du Comité de Défense de la Gare de Saint Sébastien)
Ils s'arrêtent à La Souterraine et ils font demi-tour. De l'autre côté, en région Centre, c'est pareil, la région arrête ses trains à Argenton. (Bertrand Giraud, président du Comité de Défense de la Gare de Saint Sébastien)