Après la découverte du corps d'un jeune homme de 19 ans à Domeyrot dans la Creuse, les enquêteurs attendent les résultats de l'autopsie prévue jeudi 30 août 2018. Le père de la victime, présent quelques heures avant le décès de son fils, ne comprend toujours pas ce qui a bien pu arriver.
Après le drame, l'heure est aux interrogations à Domeyrot. Mardi 28 août 2018, le corps sans vie d'Alexis, jeune homme âgé de 19 ans, a été retrouvé par des éboueurs au petit matin pendant leur tournée.
La victime aurait passé la soirée avec son père dans la maison d'un de leurs amis, devant laquelle le jeune homme a été découvert mort. Le propriétaire de la maison avait été condamné il y a 12 ans pour le meurtre de voisine avec un fusil. Il a passé 12 années derrière les barreaux.
Après avoir quitté les lieux, le père et le fils se seraient séparés. Juste avant de se dire au revoir, une troisième personne inconnue du père aurait interpellé Alexis qui aurait décidé de la suivre selon le récit du père de la victime. Une enquête préliminaire pour établir les circonstances de la mort a été ouverte par le procureur de Guéret qui s'était rendu sur place.
Incompréhension pour le père de la victime
Frédéric Bernardi, père de la victime, ne comprend pas comment la mort de son fils a pu arriver. Avec une situation familiale compliquée, ses deux parents étant handicapés, Alexis avait déjà été placé dans une famille d'accueil. "Je suis un peu désorienté de pas savoir ce qui s'est passé. Ce n'est pas normal, ce n'est pas logique", fustige un père abattu.
Sa version n'a pour le moment pas été confirmée par les enquêteurs et aucune piste n'est pour le moment privilégiée. "Ca peut être une mort violente, naturelle, une mort suspecte, c'est bien le régime d'enquête qui permettra de déterminer en fonction de l'autopsie s'il s'agit d'une morte naturelle", détaille Bruno Sauvage, procureur de la République de Guéret.
Problèmes de drogue et d'argent
Frédéric Bernardi affirme également que son fils aurait des problèmes avec la drogue. Ses relations avec certains de ses amis se seraient détériorés à cause de l'argent. "Il avait des copains qui l'appréciaient pas trop parce qu'il devait des petites sommes. Il m'avait dit qu'il y avait des endroits où il ne pouvait plus se pointer", assure-t-il.
L'autopsie, prévue jeudi 30 août 2018, permettra au parquet d'orienter l'enquête. Elle sera réalisée dans la matinée au CHU de Limoges. L'enquête pourra vraiment alors débuter.