Le corps de Jean-Sebastien Combe Maës a été retrouvé hier vendredi 28 juillet à Saint-Sulpice-les-Champs.
Disparu en début de semaine il avait annoncé son intention de se suicider.
Au coeur de l'affaire de faux en écriture de la communauté de communes "Creuse Grand Sud" il clamait son innocence.
Les recherches entamées en début de semaine ne laissaient guère d'espoir aux gendarmes qui avaient pourtant déployé d'importants moyens pour le retrouver : le corps de Jean-Sebastien Combe-Maës a été retrouvé hier soir, vendredi 29 juillet, à Saint-Sulpice -les-Champs, la commune où il résidait.
Le suicide fait peu de doute.
En milieu de semaine, nos confrères de "la Montagne" à Guéret avaient reçu une lettre du directeur des services de la communauté de communes "Creuse Grand Sud" annonçant son intention de mettre fin à ses jours et accusant son ancien employeur de l'avoir poussé à cette extrêmité.
Depuis plusieurs mois, Jean-Sebastien Combe-Maës s'était retrouvé au coeur des remous générés par la mauvaise gestion de la communauté de communes et les actions judiciaires qui en avaient découlé.
Une plainte pour faux en écriture avait été déposée.
L'ancien président de "Creuse Grand Sud" accusait son directeur des services d'avoir agi seul. Ce dernier affirmait qu'il avait agi sous la pression de Michel Moine.
Après une première tentative de suicide qui avait entraîné son hospitalisation, Jean-Sebastien Combe-Maës avait voulu, en vain, obtenir la reconnaissance de la responsabilité de son employeur pour expliquer son geste. Il demandait qu'il soit qualifié d'"accident du travail".
Le nouveau président de "Creuse Grand Sud", Jean-Luc Léger, avait refusé jusqu'à cette semaine, puis accepté après, selon ses termes, avoir été "secoué" par la lecture d'un livre dans lequel, sous pseudonyme, Jean-Sebastien Combe-Maës racontait sa version des faits de la gestion de la communauté de communes.
Dans sa lettre adressée au journal "La Montagne", Jean-Sebastien Combe-Maës expliquait que cette reconnaissance était pour lui une étape nécessaire. Il affirmait aussi "la souffrance qui a été la mienne depuis 2014 dans les conditions de travail atroces que le président Moine a fait régner".
Réactions :
Ce samedi après-midi l'ancien président de "Creuse Grand Sud", Michel Moine, reste injoignable.Joint au téléphone son président actuel, Jean-Luc Léger, se dit "secoué" par le suicide de son directeur des services.
Il "refuse d' être le bouc émissaire d'une affaire qui dépasse ses responsabilités".
Il rappelle le stress permanent dans lequel les salariés de la communauté de commune travaillent depuis maintenant pluiseurs mois.
Il demande solennellement au Procureur de la République de Guéret d' "accélerer la procédure pour faux et usages de faux initiée à la suite de son dépôt de plainte" ajoutant "cela dure depuis 9 mois, cela n'a que trop traîné".