Mercredi 7 juillet 2021 le comité de soutien aux personnes interpellées dans l'affaire de l'incendie de l'émetteur des Cars en janvier 2021 et de celui des véhicules ENEDIS en février 2020, a réuni une centaine de personnes. Ils dénoncent le climat de peur qui plane sur le village.
Le 5 juin 2021, douze personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de l'émetteur TDF des Cars en janvier 2021, et celui des véhicules ENEDIS en février 2020. Des interpellation qui ont débouché sur la mise en examen de trois personnes. Deux pour destruction de biens en bande organisée, la troisième pour association de malfaiteurs avec les deux premiers.
Depuis ces arrestations, chaque samedi une centaine de personnes se réunit à Limoges pour soutenir les interpellés. Plus que les faits qui leur sont reprochés, ce sont les méthodes utilisées par les forces de l'ordre qui sont au centre de leurs préoccupations.
"Ils fabriquent des éléments à partir d’éléments d’une enquête menée pendant plus de 6 mois. Mais en fait ce qu’ils font en réalité, c’est arriver chez tout le monde pour intimider tout le monde. Et questionner les gens pendant les gardes à vue sur leurs activités associatives, publiques, sur leur participation à des manifestations. L’excès qu’il y a dans toute cette opération il faut absolument le dénoncer," explique Antoine du comité de soutien.
De son côté, le compagnon de la directrice de l'école du village, destituée par sa hiérarchie depuis son arrestation, explique que le village est à deux doigts de la paranoïa : "On n'est pas rassurés du tout. Hier les amis du petit village, ont fait une petite fête surprise pour Marie-Claire. Et pendant qu’on était en train de préparer le barbecue, au bord de la rue du village, et bien il y a Google qui est passé avec la voiture caméra. C’est certainement une coïncidence bien entendu, mais… [...] En se rendant compte de la débauche de moyens techniques qui a été mise en œuvre, on devient complètement paranos. Quand on voit des gens qui se promènent, qui traversent le village avec des quads, en ralentissant, en regardant tout, on se dit qu’est-ce que c’est ? "
Le fond de l'affaire, la destruction des véhicules d'ENEDIS et de l'émetteur TDF des Cars, reste tout de même bien présent dans l'esprit des membres du comité de soutien aux interpellés. "Tous les membres du comité de soutien considèrent qu’il y a une disproportion phénoménale entre les dégradations de biens, qui relèvent d’actions qui sont menées dans le cadre d’une politique qui n’est pas du tout concertée d’ailleurs. La question du déploiement de la 5G elle n’est consultée nulle part. Les personnes qui s’y opposent jusqu’à présent n’ont aucun écho, aucune audience. Ces actions en tout cas on ne sait pas qui les a faites, elles ont eu lieu, et c’est pas la question, la question c’est de savoir que les personnes qui ont été interpellées, on leur met des charges énormes sur le dos, en interpellant tout leur entourage, en intimidant tout le monde, pour faire exister une politique de peur générale. Et ça on a envie de le dénoncer ensemble," précise antoine du comité de soutien.
Une nouvelle manifestation organisée par le comité de soutien aux interpellés de Gentioux, aura lieu le 15 juillet devant le tribunal de Limoges.