Comment l'enfant de quatre mois est-il mort ? Sur cette question, deux experts se sont affrontés mardi soir 11 octobre lors de la deuxième journée de procès.
Un duel surprenant entre légistes a donc eu lieu mardi soir 11 octobre devant les Assises de la Creuse : il concerne les causes du décès du petit Loan en août 2014.
Pour le premier expert convoqué, qui a décrit les nombreux hématomes sur la tête du bébé, il existerait peu de certitudes si ce n'est pour dire que l'origine de la mort serait un traumatisme crânien dont la date ne peut précisément être établie (trois à cinq jours). Impossible pour ce légiste du CHU de Limoges de faire le lien avec les trois ou quatre gifles que l'accusé reconnaît avoir donné à son fils : une théorie qui laisse un espoir évident aux avocats de la défense comme l'explique maître Guillaume Viennois, avocat de Cédric Danjeux dans le reportage ci-dessus.
Mais cette brèche dans l'accusation a vite été colmatée par la venue d'un second légiste. Ce dernier qui s'est employé à discréditer son confrère en donnant sa version des faits. Pour lui, aucun doute ne subsiste : l'enfant a été secoué, violemment frappé et s'est étouffé en régurgitant son repas.
Après des débats agités en raison de ces désaccords entre experts, les débats ont repris mercredi matin dans une ambiance moins tendue. Les experts psychologues et les psychiatres vont tenter de décrire la personnalité des accusés et notamment celle de Christelle Mourlon, la mère de Loan, dont on sait finalement peu de choses.