La 4e édition de "Grève du chômage" a démarré jeudi 7 novembre 2019.
Cette manifestation nationale a pour objectif de présenter l’expérimention « Territoires zéro chômeur de longue durée ».
Guéret et son bassin d’emploi souhaiteraient intégrer ce dispositif.
Le projet « Territoires zéro chômeur de longue durée » a démarré en 2016 avec un objectif simple : proposer, sur un territoire, aux demandeurs d’emploi de longue durée volontaires d’être embauchés en CDI.
Pour financer ces embauches, on utilise les budgets publics (RSA, CMU, etc) normalement versées à ces personnes en les redirigeant vers un Fonds d’expérimentation dédié, qui les redistribue ensuite aux territoires concernés.
Les demandeurs d’emplois volontaires deviennent des salariés d’entreprises à but d’emploi (EBE) et occupent des emplois utiles pour la collectivité et non concurrentiels. Leur embauche est sans coût supplémentaire pour les collectivités.
Aujourd’hui, on compte une dizaine de territoires « zéro chômeur de longue durée » un peu partout en France.
Même si le bilan de cette mesure lancée sous le quinquennat Hollande fait débat (son coût serait plus élevé que prévu, selon l’économiste Pierre Cahuc), son extension à de nouveaux territoires devrait être actée à la fin de l’année ou début 2020. Dans la foulée, un deuxième volet d’expérimentation devrait démarrait.
En Limousin, aucun territoire n’est pour l’instant concerné. Mais les communautés de communes de Guéret et des Portes de la Creuse se sont portées candidates. Au total, 14 communes qui multiplient les réunions d'information et participaient jeudi 7 novembre 2019 à la 4e édition de la "Grève du chômage".
Parmi elles, les Roches (au nord-est de Guéret). La commune qui compte 10 chômeurs de longue durée, espère ainsi trouver un repreneur pour l’unique café du village, fermé depuis 3 ans.
Même chose à St. Vaulry. L’expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée » pourrait être l’occasion de s’occuper des nombreuses personnes seules et âgées que compte la commune…
Malgré la lourdeur des démarches et les complications législatives nombreuses de ce dispositif, les élus creusois veulent y croire.
Il faut dire qu’avec près de 50% de chômeurs de longue durée, le département a toutes les chances d’être retenu pour cette deuxième vague d’expérimentation.