Mieux comprendre sa maladie pour mieux vivre avec : c'est l'objectif de l'éducation thérapeutique. Cette nouvelle approche concerne désormais les maladies mentales. En Limousin, les établissements se sont associés pour mettre en place de nouveaux programmes et les premiers résultats sont encourageants pour les patients.
Un peu partout en Limousin, l'éducation thérapeutique se développe. À l’hôpital de Saint-Vaury, en Creuse, des patients participent à des séances spéciales qui ont pour but de libérer la parole. Les infirmières échangent avec des patients atteints de schizophrénie, de troubles bipolaires et de dépression. Ici, on travaille sur les liens sociaux. Le but est de réaliser un projet, comme s’inscrire à un club de sport : "On part à chaque fois de leur expérience, de leur vécu et de leurs échanges pour créer l'outil et ce qui fait que ça marche le mieux", confie Virginie Guérin, infirmière au Centre hospitalier La Valette.
L’éducation thérapeutique en santé mentale associe tous les établissements du Limousin. Les programmes sont harmonisés, des outils sont imaginés et adaptés lors de réunions régulières : "Que ce soit la stigmatisation, que ce soit la compréhension par les proches, que ce soit les difficultés techniques, à comprendre les traitements ou gérer des traitements médicamenteux. On essaie vraiment de balayer toutes les problématiques que peuvent entraîner les pathologies sur le quotidien des patients", souligne Laurent Arnaud, le chef du pôle activités transversales CH Esquirol.
Un retour positif des patients
Le dispositif sort aussi de l’hôpital. Exemple dans la maison de santé de Saint-Yrieix-la-Perche, les patients y participent dans un cadre moins formel. Sacha Hervoir, souffre de dépression. Il y a un an, son médecin l’a inclus dans un programme collectif sur la prise de médicament. "C'est beaucoup moins angoissant. Mon objectif, c'est d'aller mieux, mais c'est très long", insiste Sacha.
Des études sont en cours pour évaluer précisément le bénéfice de l’éducation thérapeutique en santé mentale, mais le ressenti des patients est d'ores et déjà positif, et la demande est croissante.