Face aux risques de manque d’eau à Guéret, après la sécheresse, le plan d’eau de Courtille sera une nouvelle source d'approvisionnement après une phase d’analyse et de tests.
A Guéret, les restrictions et les efforts de la population ont payé selon la ville. Ces derniers jours, il a fallu pomper moins d’eau que ce qui était prévu dans la rivière Gartempe et les eaux souterraines locales dont les débits ont été divisés par eux.
Mais la situation reste préoccupante et c’est désormais l’étang de Courtille qui va être pompé.
Des prélèvements ont été effectués par l’Agence régionale de santé (ARS) dès la mi-juillet pour analyser l’étang. Les analyses ont prouvé que l’eau était de bonne qualité mais qu’il fallait affiner les filtres et les traitements.
Nous traitons pour avoir une eau parfaite indique Patrice Cordier, Directeur général des services techniques à Guéret.
De leurs côtés, ce jeudi 6 septembre, les techniciens de la SAUR (gestionnaire de l’eau sur Géret) ont pompé de l’eau vers leur station -de pompage- de Courtille initialement créée pour l’étang mais qui traite en fait l’eau de la Gartempe.
Traitement de l’eau
Traiter une eau de baignade stagnante, ce n'est pas la même chose que traiter l'eau d'une rivière : traitements des matières organiques par préozonation, décantation pour évacuer les boues, filtration au sable puis désinfection au chlore sont nécessaires. Il faut également ajouter du charbon actif pour évacuer les cyanobactéries et le goût de vase.
Les tests vont se poursuivre pendant une semaine avant que l’ARS ne pratique des analyses pour valider la potabilité de l'eau.
D’après la SAUR, le pompage de l’étang (près de 250 000 m3 sur les 360 000) devrait permettre de faire face aux consommations des habitants pendant trois mois de plus… en espérant de la pluie en ce début d’automne.