La situation ne fait qu'empirer en Creuse. Déjà en restrictions depuis le 19 avril 2019, le département est passé en alerte renforcée le 5 juillet avec des restrictions imposées. La préfecture vient de placer le département en état de crise.
En Creuse la situation est catastrophique. Depuis plusieurs mois, le département subi une sécheresse sévère sur l'ensemble de son territoire. L'épisode caniculaire de la fin du mois de juin n'a fait qu'empirer la situation et aucune précipitations ne sont annoncées par Météo France pour les prochains jours.Ce mercredi 10 juillet, dans un communiqué officiel, la Préfète de la Creuse a annoncé avoir pris la décision de placer la totalité du département en état de crise. Des restrictions d'eau mises en place le 19 avril 2019 avaient déjà été renforcées le 5 juillet."Désormais, seuls les usages prioritaires que sont l’alimentation en eau potable, la sécurité incendie et l’abreuvement du bétail sont autorisés. L’ensemble des autres utilisations de l’eau sont interdites : arrosage des jardins, des stades, lavage des véhicules, remplissage des piscines même récemment installées… que cette eau provienne des ressources naturelles (rivières, sources, étangs), ou qu’elle provienne du robinet", indique le communiqué.
Des contrôles seront menés sur les utilisateurs individuels et collectifs, particulièrement au niveau des usages très consommateurs en eau comme les arrosages de pelouses ou des stades publics.
Si dans deux demaines la situation n'évolue pas favorablment, nous n'aurons peut-être plus assez d'eau et nous entrerons dans une période de pénurie...
Des mesures spécifiques sont mises en oeuvre par la commune de Guéret : baisse du prélèvement sur la Gartempe dont le débit est excessivement faible, mise en configuration d’économie d’eau de la station de traitement de l’eau, mise à disposition des industriels gros consommateurs d’eau non potable pour les usages qui le permettent, mise en service d’une interconnexion avec le syndicat de la Vallée de la Creuse pour alimenter en partie la zone industrielle.
La Préfète demande à chaque habitant de la ville d’être "particulièrement économes au niveau de leur consommation d’eau".
Une requête appuyée par le maire de Guéret, Michel Vergnier : "Chaque geste compte. Tous les citoyens doivent absolument réduire leur consommatoion d'eau. Nous sommes dans une situation que nous avons rarement connue. Si dans deux demaines la situation n'évolue pas favorablment, nous n'aurons peut-être plus assez d'eau et nous entrerons dans une période de pénurie..."
Si la situation n'est pas aussi grave dans les deux autres départements du Limousin, elle reste tout de même alarmante.
En Haute-Vienne, des mesures de restrictions d'eau ont été mises en place le jeudi 4 juillet. Sont notamment interdits : l’arrosage de 8 heures à 20 heures des espaces publics ou privés, le lavage des véhicules, hors stations de lavage spécialisées, le lavage des trottoirs et voies publiques, hors impératifs sanitaires le lavage des terrasses, toitures, ou autres éléments immobiliers privés...De son côté, la Corrèze reste en vigilance. Malgré les épisodes pluvieux du mois de juin, le déficit pluviométrique dans le département demeure. Dans un communiqué, le Préfet indique que "les ressources souterraines sont à des niveaux proches des minima sur la majorité du département" et que "trois cours d’eau viennent de franchir les seuils d’alerte (Vézère amont, Diège et Triouzoune)".