Un exercice grandeur nature avait lieu ce matin à La Souterraine pour tester de nouvelles technologies de secours aux victimes. À la manœuvre, l’association Pompiers de l’urgence internationale, basée à Limoges. Elle fait partie d’un consortium européen de recherche.
Des équipes venues de 10 pays européens s’activaient ce samedi 18 juin au matin dans un décor de film catastrophe. Objectif : tester des outils innovants en condition réelle de sauvetage.
Consortium européen
Entre gilets connectés et détecteurs d’émanations corporelles, 70 secouristes sont passés de la théorie à la pratique.
Cette grande simulation a été accueillie en Creuse par les Pompiers de l’urgence internationale : l’association basée à Limoges a intégré il y a deux ans un consortium européen qui travaille sur de nouvelles technologies.
Elles doivent faciliter le travail des sauveteurs qui recherchent par exemple des victimes ensevelies lors de tremblements de terre ou d’autres catastrophes. Les nouveaux outils peuvent aussi améliorer la sécurité des sauveteurs eux-mêmes en surveillant leur état de santé tout au long de leur mission.
Gagner du temps
Le colonel Philippe Besson, qui commande les Pompiers de l’urgence internationale, a par exemple testé une sonde qui permet de rechercher une victime dans des endroits peu accessibles, même pour des chiens : "A partir de deux à trois heures de présence dans les décombres, on émet tous de l’acétone. Cet appareil permet de localiser une victime à partir de cette émanation de gaz."
Pour lui, les services rendus peuvent être importants : "C’est un appareil complémentaire aux chiens ou aux caméras miniatures. Il peut faciliter le travail des sauveteurs et faire gagner du temps, et le temps est très important pour la survie des victimes."
Tous les sauveteurs présents apporteront des commentaires sur ces outils et proposeront éventuellement des améliorations, avant de les utiliser lors de futures interventions, sur des catastrophes bien réelles.