La Creuse, en fait les trois-quarts de son territoire, s'apprête à passer en alerte sécheresse, en raison de la situation pluviométrique plus que préoccupante. Seuls le sud et le sud-ouest du département sont pour l’instant épargnés. Ailleurs, à compter du mardi 13 juin prochain, les restrictions d’utilisation d’eau vont se renforcer.
En matière hydrométrique, la Creuse est divisée en cinq bassins versants.
On trouve le bassin dit de la Creuse, qui représente 42% du territoire, celui de Creuse Amont, qui va du Mas-d’Artige jusqu’au Moutier-d’Ahun, Creuse Aval, rejointe par la petite Creuse et à l’est le Cher, le bassin de la Vienne au sud-ouest, de Janaillat à Faux-la-Montagne, en passant par Bourganeuf, et le bassin de la Dordogne, tout à fait au sud du département, ne concernant que quelques communes dont Feytiat et La Courtine.
Or la situation hydrométrique dans les trois premiers cités (nord et est donc) est plus que préoccupante. Ces trois bassins vont donc passer en alerte sécheresse à partir du mardi 13 juin, avec des restrictions d'utilisation de l'eau qui encore vont se renforcer.
Quelles restrictions ?
Concrètement, il ne sera plus possible d'arroser jardins (y compris potagers) et espaces verts entre 8 h le matin et 20 h le soir. Interdit encore, à de rares exceptions, de remplir ou de vidanger les piscines, seules les remises à niveau étant autorisées. Enfin, le lavage des voitures ailleurs que dans les stations de lavage équipées pour recycler l'eau est également interdit. On estime qu’un lavage chez un particulier « coût » près de 200 litres d’eau, contre 60 litres dans les stations équipées de haute-pression et/ou recycleur.
Interrogé ce vendredi 9 juin chez nos confrères de France Bleu Creuse, Pierre Schwartz, le directeur départemental des territoires en Creuse, expliquait que la situation des bassins hydrographiques était différente selon les bassins. Et ainsi, si le bassin de la Vienne et celui de la Dordogne sont pour l’instant épargnés, ils restent en vigilance, car leur situation s’aggrave.
Globalement, les cours d’eau creusois sont à 54% de la moyenne observée sur la dernière décennie ! Et si le département, passé en vigilance en mars dernier, a justement connu ce mois-là un mois « salutaire », avec un excédent pluviométrique de 73%, c’était une première depuis octobre 2022.
Toujours selon Pierre Schwarz, la situation est légèrement meilleure qu’en 2019 et 2022, mais à peine. L’appel à la responsabilité de tous est donc lancé.