Une réunion en petit comité s'est déroulée à la prefecture de Guéret en ce lundi 27 mars. Le préfet du département, les élus et les habitants d'Anzême ont joué carte sur table. Les stériles miniers, ils n'en veulent pas sur leur commune et pourtant les camions d'Aréva défilent.
Un conflit qui s'éternise
Les habitants et le maire d'Anzême en Creuse refusent que leur commune devienne le principal lieu de stockage de stériles miniers du département. La semaine dernière, les habitants s'interposaient même devant les camions d'Aréva venus déverser leur cargaison dans une ancienne mine.Aujourd'hui, tous poursuivent leur bras de fer avec Aréva et l'Etat. Une réunion avec le Préfet, quelques habitants d'Anzême et des élus s'est déroulée en préfecture de Guéret en ce lundi 27 mars. Tous contestent la décision de la prefécture d'autoriser Aréva à déverser des tonnes de stériles miniers dans une ancienne mine d'uranium désaffectée d'Anzême. Tous craignent en priorité la radioactivité de ces produits.
Et justement, la radioactivité de l'ancienne mine d'uranium serait acceptable, selon des experts. Mais que penser des 10 000 m3 qui commencent à être rapatriés. Chaque jour, huit camions d'Aréva déversent ici des stériles miniers. S'il s'agit de stériles d'extraction, il y a de grandes chances pour que les compteurs geiger s'affolent ainsi que les habitants.
Cette zone de stockage est très proche d'un site Natura 2000 et aucune étude d'impact environnemental n'aurait été réalisée.