Crise du lait : le désarroi des producteurs face à la baisse des prix

Alain Ragot pendant la traite du matin dans son exploitation de Pamplie dans les Deux-Sèvres.
Reportage de Sandrine Leclère, Luc Barré et Bénédicte Biraud

La colère gronde à nouveau chez les producteurs de lait qui, un an après les grandes manifestations, vendent encore leur lait à perte. Les éleveurs de vaches laitières sont en plein désarroi, ceux du Nord-Ouest de la France manifestent à partir de ce soir devant le siège de Lactalis à Laval.

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Les producteurs de lait de l'Ouest sont décidés à obtenir un "juste prix" pour la vente de leur lait. Ils vont faire le siège de Lactalis en Mayenne, le numéro un mondial des produits laitiers, accusé d'être "le plus mauvais payeur". En Poitou-Charentes, seuls les producteurs du nord des Deux-Sèvres vendent leur lait à Lactalis mais le problème est général quelques soient les groupements de coopérative ou les industriels. La fin des quotas laitiers et l'embargo de la Russie ont provoqué un effondrement des prix partout en France.
"Il faudrait que le prix d'achat soit revalorisé de 4 à 5 centimes d'euro, ce n'est pas beaucoup...et qu'ils soient répercutés un peu sur les consommateurs mais surtout chez les industriels et les distributeurs" explique Christophe Limoges, prèsident de la section lait Limousin-Poitou-Charentes.

"S'il y a une répartition correcte, tout le monde pourra vivre décemment de son travail mais aujourd'hui les seuls dindons de la farce, ce sont les agriculteurs" ajoute-t-il.


A la recherche du "juste prix"

Pour les éleveurs de la FNSEA , le "juste prix" devrait  se situer autour ou un peu au dessus de 300 euros les 1.000 litres. Ce mois-ci, par exemple, le prix pratiqué par Lactalis est de 256 euros la tonne. Le Gaec d'Alain Ragot à Pamplie dans les Deux-Sèvres, où nous sommes allés, l'a vendu 280 euros les 1.000 litres soit 28 centimes le litre. Ces revenus ne suffisent pas toujours pour faire tourner l'exploitation et assurer un salaire, même minime, aux agriculteurs.
Si la crise continue, 15 % des 1.300 exploitations laitières du Poitou-Charentes pourraient mettre la clé sous la porte.
Ce lundi, le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll a appelé à la reprise du dialogue et entre Lactalis et les éleveurs laitiers.


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