Cyberattaque : une rançon de 50 000 dollars réclamée à l'hôpital d'Oloron Sainte-Marie

Nouvelle cyberattaque visant un hôpital de région, cette fois dans le Béarn à Oloron-Sainte-Marie. Une rançon de 50 000 dollars est réclamée dès qu'un ordinateur s'allume. Les enquêteurs sont sur place. Les ordinateurs ne fonctionnent plus, pénalisant le travail des personnels hospitaliers.

Alors que les hôpitaux sont déjà bien occupés par la pandémie, certains font face à des attaques informatiques. C’était le cas le 8 février dernier à Dax dans les Landes. Ce lundi 8 mars, c'est dans le Béarn, à l'hôpital d'Oloron Sainte-Marie que les cybercriminels ont frappé. 

14 H 50 : les responsables informatiques observent un phénomène étrange. Et tout à fait anormal. Des flux de données sont en train de s'échapper, comme aspirés. Pour eux, tout ressemble à une attaque par un virus. Ils ont alors le réflexe de couper tout leur système informatique pour limiter les pertes. 
Sur les ordinateurs est apparu la demande de rançon. "Si vous voulez récupérer vos fichiers, il faut nous verser une rançon de 50 000 dollars sur un compte bitcoin." La consigne, délivrée il y a quelques jours par le chef de l'Etat, c'est qu'on ne donne surtout pas suite. Pas de paiment de rançon. 

Un hôpital au ralenti

Le directeur de l'hôpital Frédéric Lecenne fait face : "On fonctionne en mode artisanat" sans aucun recours à l'informatique. Pas d'ordinateur, pas d'accès au dossier des patients, pas d'accès au stock de la pharmacie par exemple. 

On va reprendre le crayon et le papier. Ce n'est pas sans difficultés mais on peut continuer à recevoir tous les patients qui se présentent.

Frédéric Lecenne explique qu'un audit sur la sécurité avait été réalisé après l'attaque qu'avait subie l'hôpital de Dax. Quelques faiblesses avaient été détectées et corrigées "mais les hackers ont des méthodes toujours plus performantes" déplore le directeur de l'hôpital béarnais.

Les gendarmes sont sur place. Une plainte est déposée. Frédéric Lecenne précise que rien n'a été dérobé mais les données ont été cryptées pour empêcher l'établissement de les utiliser. Des spécialistes planchent sur le sujet sans pouvoir dire quand ces données seront à nouveau utilisables. 

Mardi en fin de journée, la procureure de Pau, Cécile Gensac, s’est dessaisie pour confier le dossier à la Junalco (Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée). Il s'agit de la section cybercriminalité du parquet de Paris,
 

 

 

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