Un rapport remis à la ministre de la santé propose de remanier ou de stopper le dépistage du cancer du sein. En pleine campagne d'octobre rose, ce document est un véritable séisme pour le monde médical.
Un rapport commandé par la ministre de la santé rendu public au début de ce mois d'octobre préconise soit de remanier profondément le dépistage du cancer du sein, soit de l'arrêter purement et simplement.
ça paraît être une aberration"ça paraît être une aberration, le dépistage, c'est le diagnostic précoce du cancer du sein" déclare Marguerite Munoz, médecin spécialiste de la rééducation à Limoges. "On a découvert que la baisse de mortalité était probablement plus faible que celle espérée lorsque le dépistage a été mis en place" rétorque le docteur Philippe Nicot, médecin généraliste.
Pointé aussi dans le rapport : "le marketing outrancier d'octobre rose", la campagne annuelle de promotion du dépistage. Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme avec près de 12 000 morts par an en France.
La Haute-Vienne pionnière dans le dépistage
Le dépistage organisé existe depuis 12 ans en France et 20 ans en Haute-Vienne, département pionnier en la matière. Le ministère de la santé ne compte pas arrêter le dépistage mais le programme devrait être revu en profondeur. Les autorités de santé rendront leurs décisions en fin d'année.