A la fin du mois d'août à l'abattoir de Surgères, un cas de tuberculose bovine est décelé sur une vache appartenant à un agriculteur de Caunay dans le sud des Deux-Sèvres. Par mesure de précaution, tout le troupeau de vaches limousines doit être abattu.
Marcel Aubouin est aujourd'hui désespéré et ne peut retenir ses larmes quand il parle de son troupeau. Âgé de 60 ans, cet éleveur du sud des Deux-Sèvres devait transmettre son exploitation à son fils, un projet aujourd'hui compromis après la découverte d'un cas de tuberculose bovine sur une de ses bêtes.
"Ce sont 40 ans de travail qui vont être détruits" nous dit l'éleveur de Caunay.
Installé en GAEC, Marcel Auboin est à la tête d'un élevage comptant deux troupeaux, l'un de 166 vaches laitières et un autre de 36 limousines, des vaches à viande. Pour l'instant, seul le second a été déclaré infecté mais les services vétérinaires ont confirmé ce vendredi que l'ensemble du cheptel sera abattu.
Abattage systématique du troupeau déclaré infecté
Lorsque qu'un cas d'infection est constaté et déclaré, les autorités sanitaires et la préfecture demandent l'abattage systématique du troupeau et la mise en place de mesures sanitaires importantes.Pour l'instant, l'éleveur deux-sèvrien ignore encore la date de l'abattage. Une commission d'experts doit se réunir pour la fixer mais il s'agit d'une question d'heures ou de jours.
Une maladie transmissible à l'homme
La bactérie de la tuberculose bovine, une infection pulmonaire, est transmissible à l'homme. La vache infectée a peut-être été contaminée par des animaux sauvages comme les renards. mais les autorités vétérinaires reconnaissent que la transmission de cette maladie est encore mal connue.
Trois autres troupeaux surveillés dans le département
La préfecture des Deux-Sèvres indique "qu'un autre cheptel, situé dans le nord du département, a été placé sous surveillance par arrêté préfectoral, mais les résultats d'analyse ne confirment pas pour l'instant la suspicion de tuberculose". Deux autres troupeaux ont été placés sous investigation en raison de liens avec des foyers de tuberculose détectés à Caunay et dans un autre département. "Ces mesures de surveillance préventives sont classiques et ne préjugent pas de la présence de la maladie dans les troupeaux" précise la préfecture des Deux-Sèvres.Sandrine Leclère, Romek Gasiorowski et Alexandre Liégard ont rencontré Marcel Aubouin dans sa ferme de Caunay (79) :
reportage de Sandrine Leclère, Romek Gasiorowski et Alexandre Liégard